Ces sportifs que le coronavirus met à la retraite

La crise du coronavirus, qui paralyse le sport mondial depuis un mois, a contraint plusieurs ligues à arrêter définitivement leur championnat, poussant certains sportifs à prendre leur retraite.

Basket, volley, handball: les annonces d’arrêt définitif de championnats se multiplient depuis quelques jours. Et la décision prise par Emmanuel Macron de prolonger le confinement pour quatre semaines et d’interdire les grands évènements en public « au moins jusqu’à mi-juillet », va sûrement en entraîner d’autres. Si la Ligue 1 survivrait à une fin de saison à huis clos, ce n’est sans doute pas le cas pour d’autres compétitions moins exposées.

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Ces décisions, aux importantes conséquences économiques, ont aussi des répercussions sur le plan sportif. Des clubs, comme le PSG Handball, sont sacrés sans terminer la saison, d’autres sont promus ou relégués, et des joueurs ou joueuses qui entraient dans la dernière ligne droite de leur carrière sont contraints de raccrocher pour de bon. Sans merci ni au revoir. C’est le cas notamment des basketteuses Paoline Salagnac et Laëtitia Kamba.

La première (36 ans), qui évoluait à l’Asvel jusqu’à l’interruption de la LFB, avait imaginé une autre fin après une riche carrière, marquée par trois titres de championne de France et une médaille d’argent à l’Euro 2015 avec les Bleues, dont elle a porté le maillot à 42 reprises. La crise du coronavirus a chamboulé ses plans. « Mais face à la crise sanitaire, vous savez, on relativise beaucoup, cela atténue la frustration », témoigne-t-elle dans La Montagne.

« Merci le fucking pangolin »

« Lorsqu’on est dans sa dernière saison, on pense à plein de choses. Par exemple, le doublé coupe et championnat, que je n’ai jamais fait dans ma carrière. Un dernier titre, cela aurait été magique », poursuit l’arrière, qui avait déjà préparé sa reconversion puisqu’elle deviendra directrice sportive du club présidé par Tony Parker. Son ex-coéquipière en équipe de France (33 ans), elle aussi, aurait voulu quitter les parquets et Lattes-Montpellier autrement.

C’est par un simple tweet qu’elle a finalement dû tirer sa révérence: « Treize ans de basket pro prennent fin un peu plus tôt que prévu (merci le fucking pangolin). J’ai adoré cette vie et tous les clubs par lesquels je suis passée. » Une sortie on l’imagine frustrante. Difficile, en tant que compétiteur, d’abandonner la partie sans avoir pu, une dernière fois, se mesurer à un adversaire, ressentir la pression et la ferveur populaire, tenter de décrocher un trophée.

Si des sportifs comme Vince Carter (NBA), Florent Balmont (Ligue 1) ou Rodrigo Capo Ortega (Top 14) ne sont pas encore fixés et attendent de savoir si leur saison pourra reprendre, la pandémie de Covid-19 peut aussi avoir l’effet inverse. Luc Abalo, huit fois médaillé d’or en équipe de France de handball, s’était ainsi fait à l’idée de boucler la boucle cette année sous les couleurs du PSG. Mais il était pour lui inconcevable de quitter la scène de cette façon-là.

Abalo, lui, a changé d’avis !

Malgré l’officialisation ce mardi d’un nouveau titre national, l’ailier droit (35 ans) aux huit médailles d’or – dont deux olympiques – avec les Bleus va donc repartir pour un tour. « On ne sait pas ce qui va se passer dans les trois prochains mois. Si tout est décalé et qu’on n’a pas de vacances, autant enchaîner sur un nouvel exercice. Et si celle-ci est annulée, autant refaire une vraie saison », confiait-il au Parisien le 17 mars, avant l’arrêt de la Lidl Starligue.

« Ce qui se passe aujourd’hui nous fait bien comprendre que rien ne sert de trop programmer les choses, qu’il faut aussi parfois vivre au jour le jour. Je reviens sur ma décision d’arrêter, sur les propos que j’avais tenus en début de saison. Si des clubs veulent m’appeler, qu’ils n’hésitent pas », avait ajouté celui qui compte 257 capes en sélection, les dernières au mois de janvier lors d’un Euro 2020 qui était son ultime compétition internationale. A priori…

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Source : Sports.fr

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