Comme Aulas, Lopez dézingue la Ligue !

A défaut de réclamer la reprise de la Ligue 1 comme Jean-Michel Aulas, Gérard Lopez, le président du Losc, a dénoncé le fonctionnement de la LFP.

Au vu du calendrier de la fin de saison et de la courbe de performances des principaux candidats à la Ligue des champions, Lille est sans doute le club à devoir nourrir le plus de regrets depuis que la fin de saison a été actée par les instances. Quatrième de Ligue 1 avec un petit point de retard sur le Stade Rennais, le Losc avait les armes pour terminer sur le podium et donc décrocher une nouvelle qualification pour la Ligue des champions.

«Quand on regarde la situation des clubs, au-delà de ceux qui descendent en L2, je suis potentiellement et sportivement le plus affecté, n’a-t-il d’ailleurs pas manqué de déclarer dans une interview accordée à L’Equipe. Si j’avais plus parlé, on aurait prétexté que c’était de la mauvaise foi, on m’aurait stigmatisé. On était pourtant sur une dynamique sportive positive. Comme certains experts du foot, j’avais pour conviction que l’on pouvait terminer sur le podium. J’ai trouvé qu’il était correct de ne pas m’emporter. J’ai reconnu ce que je devais reconnaître: le PSG champion. J’ai dit que la déception était énorme. Il était inutile de rajouter à la cacophonie générale.»

A l’inverse de Jean-Michel Aulas, le président lillois n’a donc pas réclamé à cor et à cri la reprise du championnat. L’homme d’affaires hispano-luxembourgeois n’en considère pas moins que l’arrêt pur et simple de la saison était «une décision catastrophique» et se montre tout aussi sévère que son homologue rhodanien avec la LFP et ses dirigeants, pointant du doigt son mode de fonctionnement à deux têtes. Une particularité française qui explique selon lui la faiblesse de l’institution.

«La LFP elle-même dit que cela ne fonctionne pas. Ce n’est pas une question de personnes, mais de fonctionnement. À ce jour, je ne me rappelle plus combien de comités ou de groupes décisionnaires ont été constitués. Ni leur mode de fonctionnement individuel. Ce puzzle rend impossible de pouvoir parler d’une seule voix, a-t-il déploré. Cela fait de la LFP une institution faible et amène à une situation rocambolesque. On dit qu’il n’y a qu’en France que les présidents ont tous pris la parole. Qu’ils ne trouvent pas d’accord. En Italie, en Espagne, en Allemagne, ils n’ont pas pris la parole. Ils ont une Ligue forte. Elle a pris des positions fermes après consultation. Tout le monde s’y est tenu. Et, contrairement à d’autres pays, notre gouvernement a eu une parole très forte. À laquelle personne ne peut s’opposer par respect de la hiérarchie institutionnelle. Ce mélange a créé un cocktail particulier franco-français

Source : Sports.fr

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