Dopage: Vingegaard, des terribles précédents

Le vainqueur du Tour de France doit composer avec le passé du cyclisme danois, mais également des ancêtres de la Jumbo Visma.

Jonas Vingegaard a maté celui qui était présenté comme le nouveau Cannibale et à qui un troisième Tour de France semblait promis. Et si la force collective de la Jumbo Visma est pour beaucoup dans ce sacre, le Danois est également apparu intouchable en montagne et s’est même offert le luxe de rivaliser avec son coéquipier Wout van Aert dans le dernier contre-la-montre. Une performance qui n’a pas manqué d’éveiller les soupçons.

« En ce qui concerne mon équipe, je mets ma main au feu pour chacun de mes coéquipiers. Nous sommes propres à 100% », a-t-il assuré, lundi, dans une interview à L’Equipe, ajoutant: « Les soupçons ne me dérangent pas car je comprends qu’avec le lourd passé du cyclisme, la façon dont il fonctionnait il y a encore une quinzaine d’années, on puisse se poser des questions. »

Le passé est effectivement tout particulièrement « lourd » pour Jonas Vingegaard. Conséquence du passif des coureurs danois. Le leader de la Jumbo-Visma a en effet rejoint dans les livres d’histoire Bjarne Riis, sacré en 1996 sur le Tour de France. Une victoire entachée d’un recours massif au dopage comme il l’a lui-même reconnu. Et si l’ancien de la Telekom apparaît toujours au palmarès du Tour, il y est devenu persona non grata.

Dopage généralisé à la Rabobank

Michael Rasmussen a été tout proche d’inscrire lui aussi son nom au palmarès du Tour en 2007. Mais l’ancien champion du monde de cross-country fut exclu par son équipe alors qu’il portait le maillot jaune à quelques jours de l’arrivée sur les Champs-Élysées. La raison ? Quatre contrôles antidopages inopinés manqués – dont deux juste avant le Tour- et des explications mensongères à ses absences. Une décision qui honore la Rabobank.

Mais la formation néerlandaise, ancêtre de la Jumbo-Visma, présente également un lourd passif. Le dopage a en effet été pratique courante au sein de la formation néerlandaise Rabobank entre 1996 et 2012, avaient d’ailleurs Thomas Dekker, un ancien de la maison, et d’autres coureurs sous couvert de l’anonymat au journal NRC Handelsblad. L’institution bancaire avait stoppé son partenariat quelques mois plus tôt, écœurée par les pratiques dopantes dans le cyclisme.

A peu près tout l’arsenal dopant était utilisé chez la Rabobank selon les dires de ses anciens coureurs: EPO, transfusion, hormones de croissance, corticoïdes, etc. Si un grand ménage a été fait dans l’encadrement de l’équipe, la tâche apparaît indélébile pour beaucoup.

Source : Sports.fr

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