Duverne raconte son lancer de chrono

Préparateur physique de l’équipe de France lorsque Raymond Domenech officiait à la tête des Bleus, Robert Duverne est revenu sur la grève de Knysna.

Rarement un préparateur physique de l’équipe de France n’aura été aussi renommé. Robert Duverne, qui a notamment exercé ses talents durant près de deux décennies à l’Olympique Lyonnais, a en effet également officié durant quatre ans aux côtés de Raymond Domenech entre 2006 et 2010. Et si son travail avait été loué en 2006 en Allemagne au fil de la montée en puissance de Zinedine Zidane et consorts, le Lyonnais est surtout entré dans la postérité à cause de la grève des joueurs de l’équipe de France à Knysna, son lancer de chronomètre après une discussion virulente avec Patrice Evra restant évidemment dans toutes les mémoires.

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Un épisode sur lequel est revenu au micro de RMC Sport celui qui a également travaillé à Metz, Montréal ou Aston Villa.  «J’ai un ‘body language’ qui est assez expressif, ça fait partie de ma personnalité, a-t-il tout d’abord expliqué. C’est plus une altercation, un rapport entre le préparateur physique et un joueur pour dire : ‘il faut s’entraîner’. Raymond (Domenech, le sélectionneur) me dit : ‘Robert, il y a des caméras en haut dans la colline’. Pat aussi. Ils n’ont pas envie de ça devant les caméras. Ils m’avertissent à plusieurs reprises.»

Pas de propos insultants

Des avertissements restés vains. «Je reste focalisé et énervé. On est un peu à bout de nerfs par rapport aux sacrifices consentis, à la compétition. Je m’emporte, a-t-il poursuivi. Mais je ne m’emporte pas parce qu’il y a des propos insultants. Je m’emporte pour être convaincant et dire : ‘ça ne peut pas se passer comme ça.’»

Egalement invité à évoquer ce qui constitue sans doute la journée la plus noire de l’histoire des Bleus, François Manardo, ancien chef de presse des Bleus, est, lui, revenu sur l’épisode du communiqué de presse. «Patrice Evra me tend un papier et me dit simplement: ‘va lire ça, c’est de la part des joueurs de l’équipe de France’. Je lis le truc en diagonale et je comprends que c’est un acte de solidarité vis-à-vis de Nico (Anelka) qui a été dégagé la veille. Pour moi qui suis salarié de la Fédération, il est hors de question de lire ce communiqué. Ils l’ont pondu et imaginé. Je n’ai pas à le lire, donc je monte dans le bus pour dire à Pat: ‘vous faites ce que vous voulez, c’est à vous de le lire. Tu es le capitaine, c’est à toi de le lire’, a-t-il raconté. Et là, je ne m’en étais pas aperçu, mais Raymond m’avait emboîté le pas. Il me demande le communiqué de presse et le lit pour arrêter cette mascarade, il veut vraiment que ce psychodrame s’arrête.»

Source : Sports.fr

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