France-Suisse, l’incroyable révélation sur la séance de tirs au but

Interrogé dans les colonnes de L’Equipe, Hugo Lloris est longuement revenu sur le fiasco de l’équipe de France à l’Euro et notamment sur la funeste séance de tirs au but qui a précipité la perte des Bleus face à la Suisse.

La cicatrice n’est pas encore refermée. Deux mois après la terrible élimination concédée dès les huitièmes de finale contre la Suisse, Hugo Lloris l’a encore mauvaise. « C’était dans nos mains, c’est pour ça que ça fait encore plus mal », a-t-il ainsi lancé en référence aux deux buts d’avance affichés à dix minutes de la fin : « A 3-1, le match doit rester 3-1.» S’il a du mal à expliquer l’effondrement des champions du monde, il en assume sa part de responsabilité. « Je n’ai pas envie d’argumenter et de trouver des excuses. L’élimination est de la responsabilité de chacun, moi le premier, en tant que capitaine », a-t-il ainsi ajouté.

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Le portier tricolore ne semble en revanche avoir aucun regret quant à la séance de tirs au but qui a scellé l’élimination des Bleus contre la Nati. L’ancien Niçois n’est d’ailleurs pas convaincu de l’approche prétendument scientifique des Suisses. « Je ne sais pas ce qu’ils avaient préparé, mais ils ont gagné contre nous, perdu la séance suivante, c’est comme ça », a-t-il fait observer, tout aussi réservé sur un éventuel changement de gardien juste avant une séance de tirs au but. « C’était préparé, les deux gardiens le savaient, et quand ça marche, on ne peut qu’applaudir, a-t-il confié à l’évocation de la récente victoire de Chelsea face à Villarreal lors de la Supercoupe d’Europe. Est-ce que Mika Landreau en aurait arrêté un contre l’Italie en finale de la Coupe du monde 2006 ? Ce n’est pas sûr. »

Ils ont tous tiré à l’opposé

Hugo Lloris avait d’ailleurs bien préparé son sujet face à la Suisse, faisant une étonnante révélation sur le déroulé de la séance. « Le matin du match, juste avant la réunion, j’ai demandé les penalties des tireurs suisses, et j’ai regardé la tendance, leurs habitudes. Le soir, ils ont tous tiré à l’opposé. Donc, après, tu te poses la question, pendant la séance, de savoir si tu continues à te baser sur les stats ou sur le feeling », a-t-il raconté, reconnaissant néanmoins ses difficultés dans l’exercice.

« Les penalties, ce n’est pas élément dans lequel je suis en réussite, sur l’ensemble de ma carrière, a-t-il en effet concédé. Mais j’en ai arrêté, certains très importants. J’ai eu des moments de réussite, en 2019, mais la saison dernière, avec Tottenham, j’en ai pris dix sans en arrêter un seul, parfois en les touchant. C’est dommage pour moi que l’Euro ait fini comme a. On m’avait attaqué sur les penalties avant le match, j’avais sorti celui qu’il fallait et on menait 3-1. Avec un peu de chance, on ne m’en aurait plus parlé… »

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Source : Sports.fr