Giroud, une vengeance de Deschamps ?

L’absence d’Olivier Giroud dans la liste des 23 Bleus retenus pour les trois matches de qualification pour la Coupe du monde peut difficilement s’expliquer par un « choix sportif ».

Un peu plus de deux mois après le fiasco de l’équipe de France à l’Euro, conséquence de l’élimination en huitièmes de finale face à la Suisse, les Bleus ont retrouvé Clairefontaine afin de préparer les trois rencontres des éliminatoires à la Coupe du monde 2022 avec au programme la Bosnie-Herzégovine, la Finlande et l’Ukraine. L’occasion pour quatre nouvelles têtes – Théo Hernandez, Aurélien Tchouameni, Moussa Diaby et Jordan Véretout- de découvrir le grand monde.

Mais ce premier rassemblement depuis la funeste soirée de Bucarest est également – et surtout – marqué par une absence, majuscule, celle d’Olivier Giroud. Deuxième meilleur buteur de l’histoire des Bleus, le Savoyard est par ailleurs le joueur le plus utilisé par Didier Deschamps, l’ancien Gunner ayant connu 101 de ses 116 sélections avec l’ancien milieu de terrain. Sa dernière absence en équipe de France remonte d’ailleurs à l’automne 2016 et se justifiait par une blessure.

Lire aussi : Giroud met Deschamps dans de sales draps

«  Je n’ai jamais eu de position radicale pour qui que ce soit. Il est toujours disponible. C’est un choix sportif du moment, en tenant compte de la concurrence, comme toujours », a justifié Didier Deschamps, jeudi en conférence de presse, jouant la même musique, le lendemain, au micro de RTL:  « J’ai toujours fait des choix sportifs, par rapport à ma fonction, dans le sens de ce qui est le bien de l’équipe de France. Et la concurrence qu’il peut avoir, même si la situation d’Olivier est meilleure aujourd’hui par rapport à ce qu’elle était… »

Il n’avait pas à dire ça

La justification a de quoi surprendre. Car après avoir systématiquement convoqué le natif de Grenoble alors qu’il devait se contenter de miettes avec Chelsea, Didier Deschamps se prive de son attaquant fétiche alors qu’il revit sous le maillot de Milan. Trois matches de préparation et les deux premières journées de Serie A, avec à la clé pas moins de cinq buts, auront suffi à faire de lui l’une des coqueluches des supporters milanais.

L’argument du temps de jeu ne tient donc plus. Il ne peut plus lancer « Il joue une mi-temps et il marque deux buts à la fin, voilà. La réalité est qu’il a plus joué là que les trois derniers mois avec son club » comme il avait pu le faire, début juin, après le dernier match de préparation face à la Bulgarie. Une réponse à la saillie de l’attaquant tricolore malgré son doublé inscrit en fin de match. « Vous dites qu’on ne m’a pas beaucoup vu au début, mais peut-être qu’on aurait pu mieux se trouver », avait lancé le natif de Chambéry, provoquant un véritable malaise.

Et les deux mois qui se sont écoulés depuis ce match face à la Bulgarie n’ont pas suffi à Didier Deschamps pour digérer ce faux-pas d’Olivier Giroud. « Il n’avait pas à dire ça, c’est une certitude. Cela a engendré de petites tensions sur deux, trois jours », avait-il d’ailleurs lancé quelques jours avant l’annonce de la liste. Et il ne fait donc guère doute que cette sortie a bien plus pesé dans la décision du sélectionneur que sa situation sportive au Milan. Il flotte comme un parfum de déjà-vu après le long bannissement de Karim Benzema.

Source : Sports.fr

Partager cet article

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.