Humilié, Antoine Dupont n’a pas oublié

Alors que les Bleus ont infligé une fessée historique au XV de la Rose, Antoine Dupont a insisté sur le devoir de mémoire.

Les Anglais n’y ont vu que du Bleu. Après trois premiers matches poussifs, le XV de France a offert un incroyable festival, samedi, sur la pelouse de Twickenham face à l’Angleterre. Avec à la clé une victoire historique. Et pas seulement parce que les Bleus n’y avaient plus gagné à Twickenham depuis 18 ans. En s’imposant 53-10 à Londres, les hommes de Fabien Galthié ont non seulement remporté la plus large victoire de la France face à l’Angleterre, mais ils ont également infligé au XV de la Rose sa plus grosse défaite à domicile.

De son propre aveu, Antoine Dupont avait d’ailleurs du mal à mesurer la portée de l’exploit. « Non, je ne suis pas sûr qu’on réalise ce soir la chose qu’on a faite. Ce n’est peut-être pas plus mal d’ailleurs. De l’intérieur, c’est toujours plus dur de prendre du recul », a-t-il ainsi confié à l’issue de la rencontre. Ovationné à sa sortie après un véritable récital, le Toulousain a également pu apprécier la Marseillaise descendue des tribunes.

Il ne faut pas avoir la mémoire courte

Mais Antoine Dupont ne souhaitait pas s’enflammer. La faute notamment à la claque reçue ici même il y a seulement quatre ans. « Nous sommes fiers de ce que l’on a fait mais il ne faut pas avoir la mémoire courte. Quand nous sommes venus ici il y a quatre ans, nous avions pris trente points après trente minutes, nous baissions tous la tête à la mi-temps et nous ne voulions pas ressortir du vestiaire. Il faut s’en souvenir pour rester humble », a-t-il rappelé, marqué au fer rouge par cette humiliation vécue à Twickenham.

Pour son deuxième match dans le tournoi 2019, la France s’était finalement inclinée 44-8, encaissant à cette occasion le deuxième plus gros revers de son histoire dans le tournoi, à une petite unité du record établi en… 1911 pour son premier déplacement à Londres.  « Il n’y a rien à dire, l’Angleterre a été beaucoup plus forte, nous a mise sous pression, bravo à elle. D’ici le Mondial, il peut se passer beaucoup de choses, mais aujourd’hui, il n’y a pas eu photo », avait confié Jacques Brunel à la fin du calvaire. L’ancien sélectionneur ne pensait pas si bien dire: un typhon allait en effet conduire à l’annulation du match France-Angleterre lors de la Coupe du monde au Japon.

Source : Sports.fr

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