La terrible souffrance d’Alaphilippe

Alors qu’il doit faire une croix sur le Tour de France, Julian Alaphilippe est longuement revenu sur sa violente chute lors de Liège-Bastogne-Liége.

La sentence est tombée ce lundi: malgré un retour somme toute encourageant lors des championnats de France, Julian Alaphilippe ne sera pas au départ, vendredi, du Tour de France. Le coureur français est évidemment déçu de la décision de la QuickStep. Mais le natif de Saint-Amand-Montrond ne se faisait pas d’illusions vu son était de forme après deux mois sans courir depuis sa terrible chute lors de Liège-Bastogne-Liège.

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Je pense que j’aurais trouvé ça chiant

« J’aurais aimé y être, mais est-ce que j’aurais vraiment aimé y être et ne pas faire tout ce que j’espérais ? Je pense que j’aurais trouvé ça chiant », a-t-il d’ailleurs confié dans les colonnes de L’Equipe. Et le drame vécu fin avril à une soixantaine de kilomètres de l’arrivée de la Doyenne des Classiques l’aide aussi à relativiser. Evoquer cette chute réveille d’ailleurs des souvenirs douloureux. Malgré la violence du choc, le leader de la QuickStep n’a rien oublié, notamment « la vitesse (plus de 70 km/h), l’impact et surtout le bruit de l’impact».

Tu te vois presque partir…

« Ce qui m’a le plus marqué, c’est le fait d’être en détresse respiratoire, de ressentir ce truc qui t’envahit. Tu ne peux rien faire, tu ne contrôles plus rien. Tu te vois presque partir… Ça m’émeut d’en reparler, là, a-t-il expliqué. Je ne l’ai pas beaucoup fait pour avancer, ne pas remuer cette douleur, ce choc. En plus, personne ne m’avait vu dans le fossé, à part Romain (Bardet, ndlr) qui a essayé de me secourir en voyant mon état. Je lui serai éternellement reconnaissant du geste qu’il a eu à mon égard. Revenir sur tout ça, ça me fait encore quelque chose aujourd’hui… »

Je ne suis plus le même qu’avant

« Je ne suis plus le même qu’avant, c’est une certitude», a-t-il encore soufflé, marqué au fer rouge par cette chute. « Je me suis posé tellement de questions. Pouah, j’ai vraiment souffert, a-t-il renchéri. Je ne souhaite ce genre de truc à personne. À l’hôpital (en Belgique, où il a passé quatre jours), j’essayais de faire bonne figure devant mes proches, ça me faisait plaisir de leur donner des nouvelles, mais j’étais vraiment effondré psychologiquement. Je ne faisais que de penser au fait que ça aurait pu être plus grave, que cette chute aurait pu arrêter ma carrière. »

C’est un moment que je redoutais

« C’est un moment que je redoutais, d’avoir un très gros pépin de santé comme ça. Et il est clair que ça change l’approche des choses, a-t-il insisté. Du vélo bien sûr – l’appréhension est plus grande, je l’ai ressenti pendant le Championnat de France, je n’ai pas passé ma journée à toucher les freins mais j’ai senti que ce n’était pas comme avant – mais aussi du quotidien. C’est un sentiment nouveau.» Un sentiment qui l’aide à relativiser sa non-sélection pour le Tour, tourné vers de nouveaux objectifs. »

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Source : Sports.fr

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