Loeb égratigne Elena

Daniel Elena n’a pas apprécié d’être écarté par Prodrive et Sébastien Loeb pour le prochain Dakar. Le pilote alsacien justifie cette décision ce vendredi.

Le tandem Loeb-Elena ne sillonnera pas la piste du prochain Dakar dans le même habitacle. Après 23 années de collaboration et neuf sacres en WRC notamment – un record – le premier a décidé de continuer l’aventure du rallye-raid sans son indissociable copilote. Et la structure Prodrive, pointée du doigt par un Monégasque amer, n’a finalement que peu influencé l’Alsacien. « Avec l’écurie Prodrive, on s’est pris le temps de tout analyser, de lister le positif et surtout le négatif. Bref, on a tout décortiqué pour résoudre les problèmes rencontrés. Et parmi les sujets abordés, il y a eu la navigation. Ce n’était pas notre point fort cette année », dixit l’intéressé ce vendredi dans les colonnes des Dernières Nouvelles d’Alsace.

« Il faut que j’optimise le pilotage et la navigation, martèle Sébastien Loeb. Et cela passe par un changement de copilote. C’est un choix difficile mais qui s’imposait. » Difficile parce que les deux hommes sont amis et ont gravi les échelons en binôme. « Fondamentalement, je suis un mec gentil. Je n’aime pas dire des choses qui blessent. Il a fallu prendre sur moi. Je n’avais vraiment pas envie de le faire. Je me suis quand même battu tout au long de ma carrière pour garder Daniel avec moi, même si des personnes ont voulu l’écarter du système. Je savais qu’il allait mal le prendre et être déçu… », souffle le phénomène d’Haguenau.

« Une perte de confiance mutuelle »

« Il fallait que j’en passe par là pour sortir de ma zone de confort, pour optimiser mes chances de progresser, justifie-t-il. J’ai toujours des ambitions. Je me dis qu’avec l’aide d’un pro dans la discipline, je peux encore évoluer. Ce n’est pas pour autant que je vais gagner le Dakar, mais si je ne le faisais pas, j’aurais peu de chances d’y arriver un jour. Je ne remets pas en cause son potentiel ni ses qualités de copilote, surtout en rallye WRC. On a grandi ensemble dans la discipline, on a gagné ensemble et vécu des années extraordinaires. Mais le rallye-raid, c’est très spécifique. Daniel a réussi à combler la différence avec les spécialistes grâce au travail. Mais depuis que l’épreuve s’est installée en Arabie saoudite, l’approche a changé. […] La navigation est devenue tellement pointue qu’il faut un pro de la discipline pour continuer à évoluer et faire la différence. »

Jusque-là, rien que du pragmatisme, donc, et l’ambition assumée de progresser coûte que coûte pour triompher à nouveau. Oui mais voilà, en grattant un peu le vernis, un certain malaise apparaît. « On n’était plus en osmose dans la voiture, avoue Sébastien Loeb. Il y a eu des incompréhensions, une perte de confiance mutuelle. Des fois, il m’annonçait des choses auxquelles je ne croyais pas. D’autres fois, je m’entêtais alors qu’il avait raison. Il y a eu des tensions et des conflits que l’on n’avait jamais connus auparavant. Je ne lui reproche rien, mais on s’est un peu perdu… » Et de conclure cependant: « Certains vont penser que le choix sportif ne vaut pas une histoire d’amitié, mais je n’ai aucun problème avec ça. Daniel reste mon pote. J’espère bien qu’il sera capable de passer au-delà de ça et retenir les bons souvenirs. »

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Source : Sports.fr

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