« Niquez tout, brûlez tout », Yoka repris de volée
Tony Yoka a publié sur Instagram un message contre le racisme des plus vindicatifs. Champion de France chez les lourds, Raphaël Tronché, Raphaël Tronché lui a vertement répondu.
La nouvelle tragédie qui a embrasé les Etats-Unis, le 25 mai, lorsque George Floyd, afro-américain de 46 ans, a trouvé la mort lors de son arrestation par la police de Minneapolis, a également fait réagir de ce côté-ci de l’Atlantique. Les sportifs ont été nombreux à dire leur indignation ou à rendre hommage au défunt, les réseaux sociaux servant de porte-voix.
«Et si les messages sont restés le plus souvent mesurés, Tony Yoka a été autrement plus virulent. «Peu importe ce qui se dira après ce post, brûlez tout, niquez tout. Je ne reviendrai pas sur ma parole tant qu’on ne sera pas considérés comme leurs semblables. Putain, j’ai la haine», a-t-il ainsi écrit sur Instagram en réaction au décès de George Floyd. Une publication qui n’a pas manqué de faire réagir. Raphaël Tronché, champion de France chez les lourds, n’a d’ailleurs pas hésité à prendre à partie le champion olympique 2016.
C’est scandaleux !
«Il a posté sur ses comptes Instagram et Twitter « brûlez tout, niquez tout ». C’est scandaleux ! Ce mec est un porte-voix grâce à sa notoriété médiatique, mais il s’en sert pour délivrer des appels à la haine, a ainsi réagi Raphaël Tronché. Qui ira éteindre les incendies que Yoka incite à allumer ? C’est lui qui ira réparer les arrêts de bus fracassés ? Lui qui ira calmer les jeunes des quartiers ?»
«Et même si on cassait tout et si on brûlait tout, on fait quoi ensuite ? On demande à Yoka « c’est quoi le plan ? » Son tweet va trouver écho chez des petits jeunes en train de se chercher. Ils sont pleins de colère car ils se sentent dans l’oubli et c’est la réalité, ils sont abandonnés», a-t-il enchaîné en prenant soin de rappeler la condition de Tony Yoka: «Yoka qui habite la moitié de l’année à San Francisco, vit un rêve et empoche 250 000 euros par combat. Il guide des âmes en souffrance vers encore plus de souffrances. Dans ce cas, rejoins les Tony Yoka ! Va en première ligne ! Sois le premier à être menotté et incarcéré.»
J’ai réagi à chaud. J’avais les nerfs
De son côté, Tony Yoka a publié un nouveau message afin d’apaiser les esprits. «Je n’ai jamais voulu lancer un appel à la haine. J’ai réagi à chaud. J’avais les nerfs. Cet assassinat, ça n’est pas un cas isolé. C’est tout le temps ! De quoi péter un plomb ! Ça fait des décennies que ça dure. On a fait des centaines de marches pacifistes et, au final, rien n’a changé. À quoi bon manifester, s’émouvoir, parler ?»
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Source : Sports.fr
