Quartararo: « On n’a aucune solution à l’heure actuelle »

Alors que Johann Zarco a confié tout le bonheur que sa quatrième place du Grand Prix du Portugal lui a apporté, Fabio Quartararo a fait le constat lucide du manque de performance de sa Yamaha.

Fabio Quartararo avait la mine des mauvais jours. Au lendemain d’une course sprint terminée hors des points, le champion du monde 2021 n’a pas été en mesure de se battre aux avant-postes lors du Grand Prix du Portugal. Un bon résultat est devenu difficile à obtenir dès le départ, avec une quinzième place à l’issue du premier tour.

« J’ai choisi la mauvaise trajectoire, donc je me suis retrouvé super loin derrière », a confié le pilote français face à la presse au terme de la course. Avec un rythme qu’il a pu qualifier de « pas trop mauvais », Fabio Quartararo a pu remonter jusqu’à la huitième place mais assure ne pas être en mesure de faire mieux. « Compte tenu de la façon dont on pilote la moto, à l’heure actuelle il n’est pas possible de se battre avec eux, a ajouté le natif de Nice. Il faut donc qu’on trouve une solution pour la bagarre. »

Des difficultés qu’« El Diablo » impute directement aux caractéristiques de sa Yamaha par rapport à la concurrence. « On a une moto totalement différente des autres, admet le pilote tricolore. Quand ils redressent leur moto, l’adhérence est totalement différente de celle qu’on a. On n’a aucune solution à l’heure actuelle. On ne peut pas rester avec eux pour essayer de dépasser. Pour moi, c’est le principal problème. »

Quartararo : « Mon coéquipier n’est pas là pour vraiment faire le job »

A l’issue d’un « week-end compliqué », Fabio Quartararo a regretté de partir de trop loin. « On est toujours trop loin dans la façon où on a la vitesse, mais pour faire un dépassement c’est impossible, donc il va falloir qu’on trouve une solution sur la façon dont on utilise notre moto, a-t-il confié avant de regretter d’être trop esseulé chez Yamaha face au manque de compétitivité de Franco Morbidelli. Pour l’instant, on n’a pas les solutions parce que, déjà, mon coéquipier n’est pas là pour vraiment faire le job. »

Néanmoins, le Français ne veut pas céder à la panique, assurant qu’il va « falloir rester calme parce que le championnat est très long », tout en admettant que la frustration monte. « Ce n’est pas notre position de terminer huitième, même si on a fait un mauvais départ, même si, sincèrement, je pense qu’on s’attendait à beaucoup mieux, a-t-il conclu. Huitième, ce n’est pas la position dans laquelle on doit être, et il va falloir trouver vite une solution pour sortir de ce genre de résultat. »

Tough… I gave everything but not the result we hoped for. Difficult moment for us but we are not giving up and we are motivated to make steps forward.
P8 pic.twitter.com/tUyhRMqeKw

— Fabio Quartararo (@FabioQ20) March 26, 2023

L’ambiance était diamétralement opposé dans le garage de l’écurie Pramac après la quatrième place de Johann Zarco, arrachée dans le dernier tour. « C’était extra, a-t-il confié au micro de Canal+. Vraiment, à partir des sept derniers tours j’ai pu avoir une bonne vitesse par rapport aux autres, et c’est là que j’ai pu reprendre un peu mon souffle. »

Zarco : « Un vrai bonheur »

Longtemps collé à Aleix Espargaro, c’est en toute fin de course que le pilote français a décidé de changer de braquet. « Quand il restait trois tours, je me suis dit que ce serait bien de pouvoir attaquer, a ajouté Johann Zarco. Un petite manœuvre un peu trop osée, on peut vite s’écarter et reperdre des places, mais j’ai vu et j’ai senti que j’arrivais à tourner beaucoup plus serré que les autres, et eux commençaient à avoir des problèmes avec l’adhérence arrière. »

Des difficultés dont il a tiré le maximum dans un dernier tour qui l’a vu gagner la bagatelle de trois places pour finir au pied du podium. « Sur le dernier tour je me suis dit : ‘Bon, il faudrait se bouger !’, et j’avais pu voir vraiment que dans ce virage 11, en tournant vraiment serré il y avait moyen de doubler. Surtout, la manœuvre sur Alex Márquez à la fin, au 14… Je n’étais vraiment pas sûr, mais il était en difficulté avec son adhérence à l’arrière, j’ai bien tourné serré, essayé de réaccélérer, et en étant à l’intérieur j’avais l’avantage. Du coup ça a été vraiment un vrai bonheur, parce que la course était belle. »

Heureux d’avoir pu exprimer son pilotage au guidon de la Ducati, Johann Zarco voit dans ce début de saison « un bon accomplissement » lui permettant de « partir sur un bon élan, prendre cette confiance ». De là à jouer la victoire, il n’y a qu’un pas.

Source : Sports.fr

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