Saint-Etienne, le terrible constat

Nommé à la tête des Verts il y a tout juste un an, Claude Puel est revenu sur la situation dans laquelle se trouver l’AS Saint-Etienne à son arrivée et qu’il tente de redresser depuis.

Longtemps opposé à l’idée d’un départ de Wesley Fofana, pourtant déterminé à quitter Saint-Etienne pour rejoindre Leicester, Claude Puel a finalement dû se résoudre à laisser partir son meilleur défenseur. Malgré l’évidente perte sportive et les discours tenus par ses dirigeants, l’AS Saint-Etienne ne pouvait pas laisser passer une telle opportunité. Au final, ce ne sont en effet pas moins de 35 millions d’euros que les Foxes ont accepté d’offrir pour s’attacher les services du jeune international U20. Une aubaine pour un club du Forez en grandes difficultés financières.

Interrogé dans les colonnes de L’Equipe à l’occasion de son premier anniversaire à la tête des Verts, Claude Puel est d’ailleurs longuement revenu sur la situation économique de l’ASSE, pointant clairement du doigt la politique de son prédécesseur au poste de manager, Jean-Louis Gasset. « À mon arrivée, j’avais la perception d’un groupe de haut niveau, récompensé par une quatrième place (en 2018-2019), mais qui ne pouvait pas s’inscrire dans le futur. Avec ma fonction élargie, j’ai eu connaissance de la situation économique. Le club allait dans le mur, il s’était beaucoup endetté pour suivre ce schéma, qui avait vécu, a-t-il ainsi expliqué. Ce groupe était en échec, dernier au coup d’envoi devant Lyon (victoire 1-0, le 6 octobre 2019). Mon boulot, ce n’est pas de dire si ce qui a été fait est bien ou pas bien mais d’établir un constat et de faire une projection. Où en est-on et où va-t-on? Sommes-nous dans la bonne direction ou faut-il vite bifurquer dans une autre politique? Je l’ai construite pour le club, pas pour moi. » 

Il nous faut deux ou trois ans pour solder l’ancien projet

S’il prend soin de ne jamais le nommer, Claude Puel charge bel et bien Jean-Louis Gasset, qui avait fait exploser les standards en vigueur dans la Loire en attirant quelques grands noms à l’instar de Mathieu Debuchy, Rémy Cabella, Yann Mvila ou Neven Subotic, ce qui avait fait exploser la masse salariale. Une politique coûteuse dont l’ASSE paie encore les frais et qui a obligé l’actuel manager stéphanois à faire partir près d’une vingtaine de joueurs cet été.

« Jouons cartes sur table: il nous faut deux ou trois ans pour solder l’ancien projet, installer le nouveau et décoller vraiment. Dix-neuf joueurs sont partis cet été, a-t-il poursuivi. Le fait qu’on n’ait rien pu faire lors du mercato hivernal nous a fortement alertés : nos joueurs n’intéressaient pas d’autres clubs. Cela impacte notre politique admise par tous aujourd’hui, les finances, les possibilités du groupe et le recrutement. C’est un tout. »

L’entraîneur stéphanois n’en est pas moins optimiste. « On a gagné à Marseille avec une équipe de 23 ans de moyenne d’âge alors que le club ne s’y était plus imposé depuis 1979. Il y a aussi treize sélectionnés et pleins d’autres dans des pré-listes. C’est significatif. On est dans la continuité des entraînements. Il y a plus de qualité et d’intensité dans les séances. Le niveau de l’équipe s’est élevé depuis la reprise. »

Source : Sports.fr

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