Scandale: Yoka, les graves soupçons se confirment
Alors que le parcours de Tony Yoka aux Jeux de Rio, au même titre que celui de Sofiane Oumiha, a été pointé du doigt dans le rapport McLaren, un ancien officiel a confirmé les pratiques de certains juges arbitres.
La boxe amateur est dans la tourmente. Conséquence de la publication du rapport préliminaire de l’avocat Richard McLaren sur des malversations survenues lors des Jeux Olympiques de 2016. Des Jeux au cours desquels la France avait signé une moisson historique avec six médailles, dont deux titres remportés par Tony Yoka et sa compagne Estelle Mossely. Mais à en croire les premiers éléments de l’enquête menée par le spécialiste canadien, des zones d’ombre entourent les parcours de certains Bleus au premier rang desquels Tony Yoka et Sofiane Oumiha.
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Le champion olympique des poids lourds aurait ainsi pu bénéficier d’un tableau allégé, notamment grâce à la victoire surprenante du Jordanien Hussein Iashaish sur le Roumain Mihai Nistor. Ces soupçons n’étonnent pas un ancien officiel interrogé par L’Equipe. Celui-ci avait d’ailleurs dénoncé certaines pratiques lors des Jeux avant de claquer la porte de la fédération internationale.
Cela semble invraisemblable, et pourtant j’y crois
« Cela semble invraisemblable, et pourtant j’y crois. Les juges peuvent avoir joué sur les deux tableaux : avantager effectivement Yoka pour le tour suivant et demander de l’argent aux Jordaniens. Je ne pense pas que la France a donné de l’argent, mais ceux qui ont pu favoriser les Français devraient y trouver un avantage », a-t-il ainsi confié. Et ces pratiques seraient à l’en croire très courantes.
« Un juge m’a raconté que lors des Mondiaux, il a trouvé dans sa chambre un sac avec des cadeaux, avec notamment une belle montre et surtout une enveloppe de 1500 dollars, a-t-il raconté. Un peu plus tard, un officiel frappe à sa porte, lui dit que, le lendemain, il sera juge de la finale entre tel boxeur, qui est son compatriote, et tel boxeur. Le juge s’étonne, car la désignation des juges a lieu avant le combat. Il comprend qu’on veut l’influencer et pense à dénoncer la manœuvre, avant de décider de garder l’argent – pour lui, c’était trois mois de salaire dans son pays… »
Source : Sports.fr
