Tour de France: Bardet se veut élève de Thomas

Après avoir confirmé son intention de focaliser sa saison 2023 sur le Tour de France, Romain Bardet a confié face à la presse vouloir s’inspirer de Geraint Thomas lors de la dernière édition pour viser une bonne place au classement général.

Romain Bardet n’est plus le même. Absent du Tour de France en 2022, le natif de Brioude s’était aligné l’an passé à la suite de son abandon précoce sur le Giro. Mais, comme annoncé par son équipe ce mardi, celui qui a fini deuxième en 2016 puis troisième en 2017 compte bien faire de la Grande Boucle le grand moment de sa saison. En conférence de presse, le Tricolore a admis que son approche de la course ne sera pas la même car, à ses yeux, « la donne a bien changé ». Faisant un parallèle avec les années qui l’ont vu briller sur le Tour, Romain Bardet a mis en avant une densité rarement vue au plus haut niveau.

« Je ne dirai pas que la formation Sky de 2016 et 2017 était moins forte que la Jumbo-Visma actuelle mais il y a désormais Jumbo ainsi qu’UAE Team Emirates, Ineos Grenadiers etc. », a-t-il confié. Pour appuyer son propos, le coureur de 32 ans a assuré que des leaders comme Tadej Pogacar, Jonas Vingegaard ou Remco Evenepoel n’ont plus forcément besoin d’une équipe au top pour faire la différence. « Quand Bradley Wiggins ou Chris Froome ont remporté le Tour de France, ils ont pu compter sur leur équipe pour bâtir leurs succès, a-t-il ajouté. Il y a désormais des gars qui peuvent courir en plaçant des attaques folles car ils sont si forts. »

On y va @LeTour 🇫🇷

We’re ready to make a return to the Tour de France and have a focus on GC as a team where @romainbardet will be our spearhead 🏹 #KeepChallenging #TDF2023 pic.twitter.com/pjg8ItZAMi

— Team DSM (@TeamDSM) January 10, 2023

Bardet : « Je me concentre principalement sur le processus »

En vue du prochain Tour de France, Romain Bardet assure avoir une référence à suivre. « Je veux faire un Tour de France à la Geraint Thomas », a déclaré le leader de l’équipe DSM. Alors que le Gallois a pris la troisième place l’an passé derrière Jonas Vingegaard et Tadej Pogacar, le vice-champion du monde 2018 assure que « sa performance a été brillante » et que son état d’esprit a été exemplaire. « Pour quelqu’un qui a déjà gagné le Tour de France, se battre pleinement quand les deux autres attaquent, quand il était lâché à chaque fois… Il était comme le dernier survivant de la bataille, a-t-il résumé. C’était quelque chose très inspirant à voir. »

Ajoutant avoir vu le coureur de l’équipe Ineos Grenadiers être « encore meilleur que lorsqu’il a remporté le Tour », Romain Bardet y voit une source de motivation : « Il a démontré qu’à 36 ans, il peut atteindre son meilleur niveau ». A titre personnel, le meilleur grimpeur du Tour de France 2019 veut aborder l’édition 2023 dans les mêmes dispositions que le dernier Giro. « Je vais essayer de le prendre comme une course normale et c’est ce type de mentalité que j’ai appris avec cette équipe, a-t-il assuré. Je me concentre principalement sur le processus, pas sur les conséquences qu’un mauvais résultat peut avoir sur votre vie. »

3️⃣ programs, 1️⃣ team 💙

We can’t wait to get our 2023 campaign underway with this lot 🥰 #KeepChallenging pic.twitter.com/sQncZ4jgOB

— Team DSM (@TeamDSM) January 10, 2023

Bardet : « Trouver un autre moyen de gagner du temps »

Admettant que son « état d’esprit a un peu changé », Romain Bardet a également pris conscience qu’il n’avait pas forcément les capacités de rivaliser avec le haut du panier. « Désormais, il est évident que lorsque je vais participer à un course comme le Tour, je ne serai pas le meilleur ou parmi les deux, trois ou quatre favoris, a-t-il confié face à la presse. Cela me permet d’attaquer jusqu’au bout, d’élever mon niveau concernant la tactique ou l’entraînement pour égaler les jeunes. » Un différentiel de potentiel qui va le pousser à aborder de manière différente la course, quitte à surprendre si besoin.

« Sur le papier, je sais que je serai battu lors d’une arrivée en montagne par les candidats au classement général. Je dois donc trouver un autre moyen de gagner du temps, ce qui est intéressant, a confié le natif de Brioude. Ce sera très difficile de rivaliser avec Jonas Vingegaard ou Tadej Pogacar mais, en même temps, il sera question de créer une opportunité. Il y a cette incertitude. » Un rôle d’outsider sur la prochaine Grande Boucle que Romain Bardet ne refuse pas, mettant en avant un parcours compliqué proposé par les organisateurs.

Source : Sports.fr

Partager cet article

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.