Doublé mérité pour le 6e et l’ASD

6e gonflé à bloc contre JSVDT diminuée

+ Drôle de scène avant l’entre-deux de la finale dame. Sur la feuille de match, seulement cinq noms apparaissent dans la colonne réservée aux joueuses de la Vallée du Tir. Le banc des remplaçantes est désert, et, sur le terrain, les deux soeurs Kabar sont alignées dans le cinq de départ. Ce qui est assez fou, c’est que l’une d’elle, Radegonde, n’a plus joué depuis … sept ans ! Licenciée au club en tant qu’arbitre, elle est sortie de sa retraite sportive pour éviter à la JSVDT un forfait dans ce match décisif de Coupe de Calédonie. A 47 ans, c’est d’autant plus remarquable qu’elle est obligée de jouer intégralement les quatre quart-temps, faute de coéquipières pour tourner (quatre blessées, deux joueuses parties en métropole).  

A 47 ans, Radegonde Kabar n'avait plus joué depuis 7 ans. © M.C

© M.C A 47 ans, Radegonde Kabar n’avait plus joué depuis 7 ans.

+ Le 6ekm affiche lui complet. Et l’on devine l’envie de proposer un jeu collectif plus séduisant que celui affiché en finale territoriale. En contre ou sur attaque placée, la porteuse du ballon a toujours plusieurs options de passes et les mouvements sont permanents. L’adresse est au rendez-vous, et le premier quart-temps se conclut logiquement sur une confortable avance : 21-6. La VDT n’existe que via les fautes provoquées et les lancers-francs convertis (5/10 pour Rachel Kabar). Dans le deuxième quart-temps, Alizée Lefranc, servie dans différentes positions par ses partenaires, score rapidement 8 points. Son équipe s’envole encore un peu plus. A la pause, l’écart a grimpé à +29 (40-11). 

Le cinq majeur du 6e au repos dans le troisième quart-temps. © M.C

© M.C Le cinq majeur du 6e au repos dans le troisième quart-temps.

Rachel Kabar a été la joueuse de la JSVDT la plus en vue hier soir. © M.C

© M.C Rachel Kabar a été la joueuse de la JSVDT la plus en vue hier soir.

+ La Vallée réagit dans la période suivante alors que le 6e a laissé au repos toutes ses titulaires. Plus adroites dans les tirs, plus mobiles, elles gagnent ce troisième quart-temps 15-8 et réduisent la distance (48-26), emmenées par Rachel Kabar (6pts) et Cassandre Canaldo, auteures de paniers accordés avec la faute. Une réaction difficile à maintenir jusqu’à la fin du match. Lessivées par le jeu rapide de leurs adversaires, les filles de la JSVDT accusent le coup physiquement. Radegonde Kabar commence à ressentir des crampes. Elle tiendra sa place jusqu’au bout, comme ses partenaires, sans parvenir toutefois à enrayer la machine bleue qui s’impose 73-47.  

Les filles du 6e récompensées par le directeur de la DJS, Pierre Forest. © M.C

© M.C Les filles du 6e récompensées par le directeur de la DJS, Pierre Forest.

 

ASD : un projet récompensé

+ Chez les messieurs, quelques images spectaculaires resteront. Le alley-oop dunk lancé par Steeven Sillant pour Beniela Adjouhgniope depuis la ligne médiane a déclenché une petite hystérie. Et le panier au buzzer de Jean-Sébastien Chevrin (VDT), après avoir dépassé le milieu du terrain en toute fin de match, n’était pas mal non plus. Mais le basket est avant tout question de partage, et l’ASD l’a bien symbolisé hier. A l’image d’un premier quart-temps mené tambour-battant : 13-1 pour commencer, et quatre scoreurs différents. La Vallée résiste. Issarague insiste sous le cercle, et Jean-Sébastien Chevrin apporte de précieux points en contre-attaque après interception, puis sur un tir primé. Les dix premières minutes s’achèvent sur un trois points au buzzer dans le corner de la Vallée, qui n’est plus qu’à une longueur 16-15.

Paul Boawé, l'un des joueurs les plus en vue de l'ASD dans cette finale. © M.C

© M.C Paul Boawé, l’un des joueurs les plus en vue de l’ASD dans cette finale.

+ Les débats restent équilibrés dans le deuxième quart-temps, et après deux lancers-francs de Chevrin, la JSVDT prend même les devants (21-19). L’adresse longue distance de Stéphane Saminadin en sortie de banc maintient le contact avec une ASD qui s’appuie sur la domination au rebond de Raymond Weber, la polyvalence de Beniela Adjouhgniope, et les tirs de Paul Boawé. A la pause, ces derniers mènent 32-29. C’est dans le troisième quart-temps qu’ils vont assommer leurs rivaux. Un pressing tout terrain d’enfer, et un 16-0 en seulement trois minutes ! Longs, grands, rapides, très actifs des deux côtés du terrain, ils dégagent une vraie force collective. Les interceptions s’enchaînent, et les situations offensives sont exploitées au mieux en attaque. « ADJ » marque aussi bien sur la ligne des lancers-francs, qu’à l’intérieur, ou à trois points. Idem pour Weber. Un véritable casse-tête. Avant l’ultime période, il y a 20 points d’écart.

Benjamin Guy, l'entraîneur de Dumbéa, prône le groupe avant les individualités. © M.C

© M.C Benjamin Guy, l’entraîneur de Dumbéa, prône le groupe avant les individualités.

+ Dumbéa l’emportera finalement 80-61 après un quatrième quart-temps marqué par l’adresse retrouvée de Steeven Sillant, bien trouvé par ses coéquipiers. « Notre projet de jeu, c’est le groupe avant les individualités. Les joueurs font preuve d’abnégation à l’entraînement, et en match. Ceux qui ne viennent pas s’entraîner ne sont pas utilisés. Et sur le terrain, on veut jouer pour les autres. Ils jouent pour le copain. C’est ce qui permet à un Steeven de reprendre confiance dans ses tirs par exemple » explique le coach Benjamin Guy. Un entraîneur qui voit son projet de jeu récompensé par un doublé coupe-championnat.
 

« Je suis fidèle à mes convictions, et au système du « flex ». C’est un mouvement permanent des joueurs. Quelque soit leur poste de préférence, ils sont amenés à occuper tous les rôles sur le parquet. Un intérieur jouera à la mène, un extérieur passera sous le cercle. Cela demande une adaptation, mais cela fait progresser le groupe collectivement, et c’est déstabilisant pour l’adversaire. C’est un plus, même si bien sûr la valeur intrinsèque des joueurs dans ce groupe est très intéressante ».  Benjamin Guy, coach de l’ASD

Stéphane Saminadin résumait bien à la fin du match le problème que pose Dumbéa : « ils ont dix gars de bon niveau, et quand les titulaires sortent, la qualité de l’équipe ne baisse pas »

Source : NC la 1ère

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