Samoa 2019 : pas de trêve estivale pour les Cagous !

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La période estivale s’annonce, marquée par la fin des championnats et les fêtes de fin d’année. Cette période de transition doit permettre aux athlètes de décompresser psychologiquement et de récupérer sur le plan physique… à condition qu’elle soit programmée et qu’elle ne dure pas trop longtemps. Sinon, plus dure sera la reprise avec un risque accru de blessures ! 

À six mois des Jeux du Pacifique, l’enjeu est de taille pour les athlètes qui vont devoir gérer la période estivale et les pièges des fêtes de fin d’année sous peine d’en « baver » sacrément à la reprise. D’autant que la saison s’annonce particulièrement importante, les Cagous auront à relever le défi de reprendre leur leadership perdu lors des Jeux de PNG 2015.

Cette période de transition, qui se planifie, doit tenir compte du niveau atteint ou des carences de performances constatées lors des dernières compétitions. Elle doit contribuer à la régénération du corps et de l’esprit via la pratique d’activités nouvelles ou ludiques qui vont permettre d’entretenir sa condition physique, voire de favoriser un rééquilibrage en travaillant ses points faibles. L’idée est de sortir des préparations courtes et intenses (type opérations commandos), souvent risquées lorsque le corps est mal préparé, fragilisé par des blessures mal soignées ou « victime » d’une mauvaise hygiène de vie.

Un temps de repos mesuré

Cette phase peut se faire collectivement de façon conviviale ou à titre individuel, encadrée ou pas, sur la base d’un programme préparé par l’encadrement qui ne nécessite pas forcément un accès aux installations parfois fermées durant les fêtes.

Si de courtes périodes d’interruption peuvent être bénéfiques pour l’organisme, le temps de repos doit toutefois être mesuré. En effet, l’arrêt prolongé de l’entraînement peut avoir de lourdes conséquences. Parmi elles, des désadaptations lentes mais inéluctables et proportionnelles à la durée de l’interruption.

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Cyril Laouadi, préparateur et formateur en physiologie au CISE : « S’entraîner différemment »

« Les six mois qui précèdent une compétition internationale se planifient et ne laissent pas de place pour des fêtes ou des écarts de toute sorte. On sait que les fêtes sur le Caillou sont relativement arrosées et les nuits courtes. Or, ces deux conditions sont le socle commun de toute blessure.

Ce ne doit pas être une période de rupture, mais un temps aménagé. Le top serait donc de profiter de cette période pour ressouder les groupes par discipline et/ou par affinité autour d’événements festifs, sportifs et ludiques, de les sortir de l’entrainement dit classique au profit d’autres activités sans risque de blessures (natation, entraînement de type plage…) et de les inciter à faire du sport en famille en mode détente.

Au-delà des fêtes, tout athlète qui aura maintenu un certain rythme durant cette période retrouvera son niveau là où il l’a laissé. »

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Éric Feyler, préparateur physique : « Pratiquer un sport en zone aérobie »

« Le repos fait partie du cycle de travail, il permet à l’organisme et à l’esprit d’assimiler l’entraînement, de recharger les batteries, de se régénérer. Les fêtes tombent à pic pour lâcher prise et accumuler les plaisirs sains liés au bien-être (famille, loisirs…). C’est le moment de pratiquer une activité physique différemment, non dans le souci de progresser mais de se faire plaisir.

Une fois cette période achevée, l’athlète repartira avec un bon mental et dans de bonnes conditions pour emmagasiner tout le travail qui va lui être demandé dans les prochains mois.

La (re)mise en train doit être progressive et adaptée : chacun peut pratiquer individuellement un sport en zone « aérobie » – comme par exemple la course à pied en mode footing – en étant à l’écoute de son corps, non de ses objectifs. Là, on vise la remise en forme pour préparer son corps à la reprise des phases de travail. » 

ERIC FEYLER

Source : CTOS.nc

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