Sans club mais amoureuse, la basketteuse calédonienne Soana Lucet s’entraîne dur en Russie

Soana Lucet ? Nous l’avons retrouvée à Koursk en Russie. Sans contrat depuis juin dernier. Mais pas inquiète. La basketteuse calédonienne s’entraîne avec le club de sa compagne Eva. Dans l’attente d’une offre sportive qui lui convienne, l’amoureuse de 35 ans est juste… heureuse !

« La chance n’existe pas. En réalité, la chance, c’est savoir se préparer à saisir les opportunités de la vie. » Cette citation de la célébrissime productrice américaine Oprah Winfrey figure en une de la page Twitter de Soana Lucet. Comme un mantra. La basketteuse calédonienne a toujours su rebondir. Aujourd’hui sans club, elle reste fidèle à la pensée d’Oprah. « Quand je vois ce qui se passe autour de nous, je me dis qu’il faut profiter. Vraiment profiter de la vie ! » Soana n’en est pas moins de nature hypersensible. Inquiète. « Il m’arrive de paniquer sur mon sort. Mais ça ne dure pas. Je me calme très vite. Je suis tellement heureuse en ce moment. Alors je profite. Oui, je profite de la vie. » Tout en étant affutée comme jamais.

La basketteuse calédonienne Soana Lucet sous le maillot turc d’Ormanspor lors de la saison 2021/2022. • ©Ormanspor.

Soana Lucet a toujours aimé voyager. Découvrir. Rencontrer. Le basket lui a justement permis de visiter de nombreux pays de l’intérieur : les États-Unis, la Belgique, l’Allemagne, la France de long en large et… la Turquie, la saison dernière. Une aventure de douze mois à Ankara. Un souvenir délicieux. « Mon expérience avec Ormanspor ? Juste géniale ! Nous avons fini troisièmes du championnat. C’est le meilleur résultat de l’histoire du club. » Alors pourquoi ne pas être restée ? « J’aurais bien aimé. Sauf que désormais dans le championnat turc, les clubs n’ont plus droit qu’à trois joueuses étrangères. Contre quatre auparavant. Dans ces conditions, les recruteurs donnent la priorité aux Américaines. »

Le passage en Turquie n’aura donc duré qu’un an. « De toute façon, je ne signe jamais plus longtemps. On ne sait pas comment les choses vont évoluer. Je veux rester libre. J’aime cette idée. » Sur place, d’autres clubs ont pourtant voulu recruter la Calédonienne. « Les offres ne me convenaient pas. » Soana a alors confié à son agent qu’elle préférait attendre. « Je me suis fixée jusqu’à la fin du mois de décembre. J’attends une belle offre sportive. Et je suis prête. Moralement et physiquement. Car j’ai la chance de pouvoir m’entraîner tous les jours. Je suis top en ce moment. »

Soana Lucet en Russie.

Sur la place rouge à Moscou, Soana Lucet prend la pose avec sa compagne Eva Lisec. • ©SL.

Son grand retour, Soana Lucet le prépare en Russie. Pourquoi si loin ? Très simple : Eva Lisec, la compagne slovène de Soana évolue au Dynamo Koursk. « Son club a accepté que j’intègre l’équipe pour les entraînements. Je fais également tous les déplacements avec les joueuses. » En résumé, la Calédonienne s’entraîne dans l’une des meilleures équipes européennes. Bonus d’expérience. Même si… « ça ne remplace pas les matchs. J’ai envie de jouer. Ça me gratte. » Et la vie alors dans une grosse écurie russe ? « C’est top. Je suis impressionnée. »

Koursk est située dans l’ouest de la Russie. À deux cents petits kilomètres de l’Ukraine. « Mais ici, la vie est complètement normale. C’est même super safe. Sauf peut-être quand l’armée réquisitionne des jeunes pour aller au front. Là, ça se révèle moins drôle. » Il n’empêche que Soana se plaît bien en Russie. Elle y côtoie une autre culture. Et découvre que les a priori ont souvent la vie dure. « On nous rabâche que les Russes sont des gens froids. Alors que pas du tout. » Même la langue n’est pas une barrière. Il suffit de parler anglais. « Disons que c’est vrai dans une équipe de basket professionnelle. Tout le monde se débrouille plus ou moins en anglais. En revanche, quand vous entrez dans une boutique, je vous conseille de ne pas oublier votre smartphone équipé de Google Translate ! »

Amours et Nouvelle-Calédonie

Le basket est universel. La preuve : en Russie, une Calédonienne vit une histoire d’amour avec une Slovène rencontrée à la Roche-sur-Yon en 2020. « Eva est mon équilibre, sourit Soana. Son amour me comble. La saison passée, nous nous retrouvions en Slovénie durant les pauses internationales. Pour l’instant, je n’ai pas de contrat. Alors pourquoi ne pas être heureuse en Russie avec Eva ? » Un visa touristique de trois mois permet à Soana de résider dans le pays. En toute sécurité et en toute confiance. « Ma famille me soutient. Ma mère la première. Il est important pour moi de savoir qu’en Calédonie, on ne s’inquiète pas pour moi. »

En raison de la pandémie mondiale de Covid-19, Soana Lucet n’avait plus revu son cher Caillou depuis 2017. Les retrouvailles ont eu lieu cet été. Retrouvailles pour la Calédonienne et découverte pour sa compagne slovène. « C’était magique. Je suis rentrée cinq semaines. Eva est restée quinze jours. Elle a ADORÉ ! Déjà sur le plan culinaire. Et puis, les paysages forcément… » On appelle ça des vacances de rêve dans un décor de rêve. « Il faisait 25 degrés. La maison de ma mère est située en face de la mer. Que demander de plus ? » Rien du tout, Soana. Il faut juste profiter. Profiter de la vie.

Soana Lucet.

La basketteuse calédonienne Soana Lucet est prête à rebondir. Affaire à suivre. • ©Facebook Ormanspor.

Source : NC la 1ère

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