Alaphilippe à l’arrêt, Van Aert s’offre les Strade Bianche

Après avoir terminé troisième lors des deux dernières éditions, Wout van Aert est allé chercher son premier succès sur les Strade Bianche. Tenant du titre, Julian Alaphilippe n’a pas pu défendre ses chances jusqu’au bout.

Wout van Aert a longtemps tourné autour, il la tient enfin ! Le coureur de la formation Jumbo-Visma a trouvé les ressources pour ajouter à son palmarès les Strade Bianche, lui qui a échoué sur la troisième place du podium lors des deux éditions précédentes. Sous une chaleur accablante et malgré les chemins de terre blanche typiques de la région de Sienne, le Belge a fait fi de son passé tourmenté avec cette épreuve et déjoué les pièges de ses rivaux, dont le principal animateur de la course Jakob Fuglsang, pour devenir le troisième représentant du « Plat Pays » à s’imposer sur la Piazza de Siena après Philippe Gilbert en 2011 et Tiesj Benoot en 2018. Une course qui a d’abord été marquée par une échappée initiée par le Suisse de la formation Androni Giocattoli-Sidermec et dont il a été le dernier survivant. Une fois l’échappée dans la ligne de mire, les principaux favoris ont commencé à dévoiler leurs cartes et le tout premier a été… Julian Alaphilippe.

Le tenant du titre a accéléré avec Mathieu van der Poel à 82 kilomètres de l’arrivée mais son attaque a manqué de tranchant. Bob Jungels a ensuite tenté sa chance, toujours pour l’équipe Deceuninck-Quick Step avec Marcus Burghardt et Lawson Craddock qui ont mis un terme définitif à l’échappée initiale de ces Strade Bianche 2020. Si, devant, ça a beaucoup bougé, il y a également eu des incidents derrière. Alors que Tiesj Benoot a préféré abandonner, Mathieu van der Poel, Stefan Küng ont subi une crevaison alors que Vincenzo Nibali a chuté. Les espoirs de doublé de Julian Alaphilippe ont, pour leur part, pris fin à moins de 70 kilomètres de l’arrivée en raison d’une crevaison. Les attaques se sont multipliées mais la plus dangereuse a sans nul doute été celle de Jakob Fuglsang à un cinquantaine de kilomètres de l’arrivée. Le Danois a tenté un numéro en solitaire, creusant petit à petit l’écart sur un groupe de poursuivant réduit à peau de chagrin, étant composé de Greg van Avermaet, Wout van Aert, Alberto Bettiol, Davide Formolo et Maximilian Schachmann.

La chasse a fonctionné puisque Jakob Fuglsang a été repris à une quarantaine de kilomètres de la ligne d’arrivée à Sienne. Alors que, derrière, Zdenek Stybar a tout tenté pour revenir, Maximilian Schachmann a secoué le groupe de tête, Wout van Aert étant le seul à pouvoir suivre le vainqueur du dernier Paris-Nice. Fuglsang a comblé le trou mais ces efforts ont été payés dans le final quand le Danois n’a pas pu suivre. Après Bettiol, c’est van Aert qui a haussé le ton mais cette attaque s’est avérée décisive. Au fil des dix derniers kilomètres, le Belge a petit à petit creusé l’écart pour aborder la montée de la Via Caterina avec 35 secondes d’avance sur un duo Schachmann-Formolo qui s’est résigné à jouer la deuxième place. Le coureur de la Jumbo-Visma a pu savourer le final alors que c’est l’Italien qui a fait la différence pour prendre la deuxième place face à l’Allemand. Alessandro Bettiol et Jakob Fuglsang complètent le Top 5 avec un retard respectivement supérieur à la minute pour l’Italien et à deux minutes pour le Danois.

Source : Sports.fr

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