A. Yates: « Garder les pieds sur terre »

Retrouvez les réactions des coureurs à l’issue de la 1ere étape du Tour de France 2023, qui a vu Adam Yates l’emporter à Bilbao devant son frère Simon Yates et son coéquipier Tadej Pogacar.

Adam Yates (GBR/UAE Team Emirates) – Vainqueur de l’étape et maillot jaune

« Je ne sais même pas quoi dire, je suis juste super heureux. On a forcé dans la montée de la Côte de Pike pour lancer Tadej Pogacar, et ensuite il a attaqué. Puis dans la descente, ils ont légèrement ralenti, j’ai pu revenir à leur contact et mon frère était là pour m’accompagner, donc on a pu travailler ensemble. Je ne savais pas si je devais travailler avec lui ou pas, alors j’ai demandé à la radio et Tadej Pogacar m’a dit d’y aller. Je savais que Simon Yates était en forme, on parle tous les jours et nous sommes très proches. Partager cette expérience avec lui, c’est très sympa. Mais il m’a presque lâché à un moment. J’ai déjà porté le maillot jaune en 2020 et c’était un moment très spécial. Aujourd’hui (samedi), je veux simplement garder les pieds sur terre. C’est Tadej Pogacar le patron, il a prouvé qu’il est le meilleur du monde. Et pendant les trois prochaines semaines, il va encore le montrer. Je ne suis pas le leader de l’équipe, mais un équipier de Tadej Pogacar. Je suis sûr que nous allons faire du bon boulot. »

Simon Yates (GBR/Jayco-AlUla) – 2eme de l’étape

« Au sommet de la Côte de Pike, il y a eu un petit jeu du chat et de la souris et Adam Yates a attaque. Il a comme fait un signe de tête à Tadej Pogacar, comme s’il lui demandait s’il pouvait y aller. Il est donc parti et je suis allé avec lui. Au début, quand il m’a vu arriver, je pense que cela l’a mis dans une situation difficile. Il a demandé à la radio s’il pouvait pousser ou attendre. Au début, il ne roulait pas mais je savais que, de toute façon, ça allait être délicat. En même temps, je devais saisir l’occasion. Sur une arrivée comme celle-là, en temps normal, je ne battrai pas Tadej Pogacar ou Jonas Vingegaard dans un sprint très rapide. Avec Adam Yates, j’avais peut-être une chance. Habituellement, nous sommes assez proches mais j’ai eu quelques crampes dans le final. C’était une journée humide et il a eu raison de moi. Toutefois, je suis certain que d’autres occasions vont se présenter. »

Tadej Pogacar (SLO/UAE Team Emirates) – 3eme de l’étape et maillot blanc

« C’est une superbe victoire d’équipe, et c’est encore mieux que quand je gagne moi-même. Ce gars travaille pour moi, et aujourd’hui (samedi) j’ai le plaisir de le voir s’imposer, avec en plus la satisfaction de prendre le maillot jaune. Je me sentais très bien aujourd’hui (samedi). Et dans la dernière côte, nous avions prévu de forcer. Cela a bien marché et juste après, Adam Yates a attaqué et il a réussi à prendre le large. C’est encore mieux que ce qu’on espérait, on peut être très fiers de ce travail. On a montré qu’on était forts et aussi que nous avions une bonne tactique. »

Thibaut Pinot (FRA/Groupama-FDJ) – 4eme de l’étape

« C’est une bonne journée. On aurait aimé jouer la victoire, mais c’est une bonne entame. On est deux à finir dans le bon groupe, donc c’est une journée presque parfaite. C’est de bon augure pour la suite. La côte de Pike ? Je n’étais pas super bien placé au pied, mais je ne voulais pas faire trop d’efforts inutiles. Je me suis retrouvé bloqué dans le dernier kilomètre derrière ceux qui se faisaient lâcher, je ne pouvais pas les dépasser. Si j’avais su, j’aurais fait autrement car ça m’a fait faire un effort pour pas grand chose. Ça va être une grosse bataille aussi ce dimanche, mais je m’attends à un groupe un peu plus fourni, avec une cinquantaine de coureurs et un sprint. Mathieu van der Poel, Wout Van Aert et même Mads Pedersen seront les grands favoris. »

Victor Lafay (FRA/Cofidis) – 6eme de l’étape

« C’est sur que j’étais super bien. C’est un peu dommage car je pensais que Jonas Vingegaard allait quand même y aller quand les frères Yates sont passés. Manque de pot, il n’y est pas allé. Je pense qu’il attendait Wout Van Aert. Leurs coureurs n’étaient pas assez solides pour revenir dans le final. C’est clair que je suis vraiment déçu parce je pense que j’avais les jambes pour être devant et jouer la gagne. Il faut être le plus malin et je ne l’ai pas été, c’est dommage. Je savais que j’étais en forme. Avant-hier (jeudi), j’ai vu que j’ai fait un déblocage dans la Côte de Pike. Je me suis un peu calmé avant le sommet en me disant qu’il fallait en garder pour aujourd’hui (samedi). Je sentais que ça allait super bien. J’ai dit à mes coéquipiers que j’étais sur coussin d’air aujourd’hui (samedi). C’est vraiment dommage d’avoir des jambes comme ça et ne de pas concrétiser. »

David Gaudu (FRA/Groupama-FDJ) – 10eme de l’étape

« C’était une course d’usure donc les plus costauds se sont retrouvés devant à la fin. Le but était de finir le plus devant possible et de ne pas prendre de cassure dans le sprint. C’est ce qui a été fait. C’est rassurant par rapport au Critérium du Dauphiné. J’arrive à basculer juste dans les roues des trois qui étaient devant après la Côte de Pike. Après, quand ça ressort, j’ai vu des étoiles partout tellement j’étais à fond et que j’avais besoin de souffler. Je n’ai donc pas pu y aller quand les frères Yates ont attaqué. C’est de bon augure, je commence bien ce Tour de France. L’équipe a super bien travaillé toute la journée. On est restés aux avant-postes, je pense qu’on a fait le boulot qu’il fallait faire. En plus, Thibaut Pinot va faire quatrième, ça nous permet de courir directement placés demain (dimanche). C’est une bonne chose, c’est une bonne journée. C’est plus qu’une bonne entame de Tour de France. Maintenant, on n’a fait qu’une seule étape, il en reste encore une vingtaine donc on va rester concentrés sur toutes les étapes. »

Neilson Powless (USA/EF Education-EasyPost) – 46eme de l’étape et maillot à pois

« J’ai grandi en regardant le Tour de France, et donc en voyant le maillot à pois rouler à l’avant de la course. Maintenant, je vais porter ce maillot, je réalise un rêve d’enfant. Je savais que c’était possible, mais il faut rassembler tous les ingrédients pour y arriver. Il fallait que l’échappée soit reprise avant la Côte de Vivero, et ensuite que je puisse me placer en bonne position pour disputer le sprint au sommet. Je savais que celui qui prendrait la tête au sommet dans les dernières centaines de mètres réussirait à prendre les points, alors je me suis positionné assez tôt. J’ai peut-être pris un peu plus de vent que nécessaire, mais c’était mérité. Ce maillot peut devenir un objectif, mais en tout cas je vais déjà savourer de le porter le temps que je l’ai. »

Sources : site officiel du Tour de France, France 2, Eurosport, BBC

Source : Sports.fr

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