Alaphilippe, la terrible inquiétude
Conséquence de ses chutes en cascade cette année, Julian Alaphilippe a récemment concédé désormais éprouver une certaine appréhension dans les descentes.
L’année a eu des airs de chemin de croix pour Julian Alaphilippe. La faute notamment aux nombreuses chutes dont il a été victime tout au long de la saison. Le double champion du monde tricolore a goûté du bitume une demi-douzaine de fois avec en point d’orgue son vol plané terminé dans un ravin sur Liège-Bastogne-Liège et synonyme de deux mois d’arrêt ainsi que sa glissade dans un virage sur la Vuelta avec à la clé un nouvel abandon et un nouveau coup d’arrêt.
Mais ces chutes en série ont également des conséquences à plus long terme. Cette fois plus psychologiques que physiques. « Quand c’est dangereux dans les descentes, j’ai un peu plus peur de tomber qu’avant. Cela ne veut pas dire que je vais freiner plus, mais je dois admettre que je ressens un peu plus le danger. Lorsque vous chutez beaucoup, vous êtes plus prudent que ceux qui n’ont jamais vécu un gros accident et une longue convalescence », a-t-il ainsi récemment confié dans une interview accordée à Cyclingnews.
Mais cette appréhension pourrait clairement l’handicaper à l’avenir. Les exemples de coureurs en souffrance dans les descentes sont nombreux. Le cas de Pierre Latour, tétanisé dans les descentes depuis une lourde chute en 2019, est à cet effet éclairant. « Je dirais qu’elle s’est vraiment ancrée en moi en 2019, quand je me suis cassé les deux bras lors d’un entraînement à Abu Dhabi, la veille du départ du Tour des Emirats. Il y avait un trou dans la route, je n’ai rien pu faire… Quand j’ai repris, plus de trois mois plus tard, au Tour de Suisse, je me souviens que j’étais tétanisé. J’attaquais les descentes dans les premières positions ; je les finissais derrière les voitures », a-t-il raconté en début d’année, ajoutant: « C’est usant dans la tête. Pour peu qu’il y ait de la pluie, je stresse déjà avant d’attaquer la montée. Je me mets à bloc pour être bien placé en haut et après, je recule, inexorablement, et il faut se battre pour revenir. »
Parier en toute sérénité avec Betclic, bookmaker agréé et légal en Nouvelle-Calédonie
Source : Sports.fr
