Armstrong, les preuves qui manquent

Fortement soupçonné d’avoir eu recours à du dopage mécanique, Lance Armstrong n’en reste pas moins pour l’heure aucunement inquiété.

EPO, hormones de croissance, testostérone, corticoïdes, transfusions sanguines: après plus d’une décennie à avoir vigoureusement nié les accusations de dopage, Lance Armstrong a semblé ne rien vouloir cacher lorsqu’il s’est résigné, en janvier 2013 , à passer aux aveux, confondu par l’enquête implacable de . Pour autant, il a continué à réfuter les accusations concernant un dopage mécanique.

Lire aussi : Dopage mécanique: Armstrong, ces autres éléments très troublants

Une ligne de conduite dont il ne s’est jamais départi malgré les nombreuses enquêtes sur le sujet. « « Je suis persuadé qu’il a eu recours au dopage mécanique », a pourtant récemment assuré au Parisien Jean-Pierre Verdy, l’ancien patron de l’Agence Française de la lutte contre le dopage, ajoutant: « Il a parfois fait des attaques dans les derniers kilomètres qui étaient humainement impossibles. Même avec de l’EPO, m’ont certifié des physiologistes ! On aura peut-être la vérité un jour. »

Les soupçons restent des soupçons

Mais les investigations menées dès deux côtés de l’Atlantique n’ont jamais apporté les preuves nécessaires pour confondre l’Américain. Au mieux, c’est un faisceau d’indices qui a été réuni, à l’instar des concordances de dates entre le calendrier de Lance Armstrong et celui d’Istvan Varjas, l’inventeur hongrois du dispositif permettant de dissimuler un moteur dans le cadre d’un vélo et qui a reconnu avoir vendu son invention en 1998 à un inconnu pour plus de deux millions de dollars. De même, il a été établi que les cadres Trek utilisés par l’Américain permettaient l’implémentation d’un tel moteur et se distinguaient du matériel employé par les coéquipiers de celui qui remporta sept Tour de France avant de perdre le bénéfice de toutes ses victoires.

Et de même si la vidéo montrant à plusieurs reprises Lance Armstrong toucher l’arrière de sa selle avant de sembler augmenter sa cadence de pédalage est pour le moins troublante, elle ne suffit pas à incriminer le Texan. L’Italien Paride Cordoni, soupçonné d’avoir servi d’intermédiaire entre Istvan Varjas et l’entourage de Lance Armstrong, aurait sûrement eu des révélations à faire mais a emporté ses secrets dans sa tombe.

Aussi lourds soient-ils, ces soupçons restent des soupçons. Et même le FBI n’est pas parvenu à trouver les preuves manquantes. Pour la plupart des observateurs, le seul espoir réside dans les rares personnes potentiellement au courant d’une telle supercherie. Mais même parmi ceux et celles qui n’ont pas hésité à témoigner contre Lance Armstrong au sujet du dopage (coéquipiers, masseuse…), aucun témoin n’a évoqué le dopage mécanique. Ancien coéquipier d’Armstrong au sein de l’équipe US Postal, Tyler Hamilton, convaincu lui aussi de dopage, a ainsi indiqué qu’il «n’a jamais eu connaissance d’utilisation de moteurs ».

Lire aussi :Dopage mécanique: De nouvelles accusations contre ArmstrongDopage mécanique: Armstrong, un mensonge pour sa défenseMoteur dans le vélo: Avant Armstrong, les autres cas suspectsComment Armstrong a pu se livrer à une incroyable tricherie

Source : Sports.fr

Partager cet article

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.