Mayer, c’est terrible !

Le champion du monde Kevin Mayer a décidé de stopper son décathlon après seulement deux épreuves, ce vendredi à Budapest. Le Français, touché au tendon d’Achille, ne veut prendre aucun risque en vue des Jeux Olympiques de Paris.

Kevin Mayer dit stop ! Sans grande surprise, le champion du monde en titre du décathlon a décidé de s’arrêter, alors qu’il occupait la 17eme place du classement après les deux premières épreuves, le 100m et le saut en longueur. L’athlète français de 31 ans ne prendra pas part à la troisième épreuve, le lancer du poids, prévue à 12h20.

Son langage corporel pendant la longueur, où il semblait se poser des milliers de questions, en baissant la tête, ne laissait rien augurer de bon, et son abandon n’est donc une surprise pour personne. Le recordman du monde, auteur de 11″79 sur 100m puis d’un bond à 7,25m à la longueur, bien loin de ses standards habituels, ne préfère prendre aucun risque avec son tendon d’Achille, à moins d’un an avant les Jeux Olympiques de Paris.*

Mayer : « Il faut s’avouer vaincu et penser à la suite »

Très déçu mais réaliste, le natif d’Argenteuil s’est confié sur son forfait au micro de France Télévisions. « Avec le décathlon, on vit des moments incroyables, parfois positifs parfois négatifs. J’ai passé quinze jours très compliqués, j’ai espéré que la douleur devienne superflue. Je remercie le staff médical d’avoir travaillé huit heures par jour avec moi. Sur le 100m, on voit que j’ai les épaules en arrière, je ne pose pas mon pied comme il faut. A la longueur, j’étais inhibé. A un moment donné, il faut s’avouer vaincu et penser à la suite, les JO de Paris. J’avais dit mardi que c’était du 50-50 pour finir ce décathlon, mais c’était plus du 10-90 en fait. Le problème, c’est que quand on a une petite douleur, au décathlon elle s’amplifie. Ce n’est pas passé cette année, j’ai dit à tous les athlètes qui ont raté leur compet qu’il valait mieux que ce soit cette année… Le décathlon c’est difficile, mais abandonner un décathlon, c’est encore plus difficile. Si vous saviez à quel point j’aime ce sport, même quand j’en chie comme aujourd’hui. Pendant la longueur, je savais que j’allais abandonner, mais je voulais en profiter. Il faut accepter d’être humain, et l’année prochaine je donnerai tout pour être Superman ».

L’arbre qui cachait la forêt de l’athlétisme français à Budapest est désormais coupé, et la délégation française s’achemine vers un terrible zéro pointé, qui serait son premier dans des Mondiaux depuis 1993. A un an des Jeux Olympiques de Paris, cela ferait tache…

Source : Sports.fr

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