Bardet, un « mauvais souvenir »

A l’approche de la Clasica San Sebastian, Romain Bardet est longuement revenu sur son abandon lors du Tour de France en raison d’une chute ayant causé une commotion cérébrale.

Romain Bardet voulait vite « passer à autre chose après le Tour ». Arrivé sur la Grande Boucle en leader de l’équipe DSM-Firmenich, le coureur français a dû quitter l’épreuve lors de la 14eme étape. Affaibli par une infection aux bronches, le natif de Brioude a été victime d’une lourde chute qui l’a contraint à abandonner, notamment en raison d’une commotion cérébrale. Deux semaines plus tard, Romain Bardet va reprendre la compétition lors de la Clasica San Sebastian, disputée ce samedi au Pays Basque. L’occasion de « clore le chapitre pour laisser ce mauvais souvenir » derrière lui. En amont de l’épreuve, le Tricolore a accepté de revenir sur les circonstances de sa chute sur la route de Morzine.

« J’avais attaqué dans la descente, je me fais reprendre par trois, quatre mecs. On a pris de la vitesse dans une grande ligne droite, j’étais à l’extérieur de la route et on arrive beaucoup trop vite dans ce virage, qui était dans l’ombre et qui n’était pas spécialement annoncé, s’est-t-il rappelé dans des propos recueillis par le quotidien L’Equipe. Les premiers coureurs ont pilé et m’ont coupé la trajectoire, j’ai fait tout droit dans les graviers, ma roue avant a glissé et j’ai tapé la tête la première. On s’est vraiment fait piéger. »

Bardet : « J’étais dans la pampa »

Admettant ne pas avoir trop de souvenirs des suites de l’incident, Romain Bardet assure avoir repris connaissance à l’arrivée de son directeur sportif. « J’ai l’impression qu’entre ma chute et le moment où j’ai commencé à discuter, ça a duré une éternité, j’étais dans la pampa », a-t-il ajouté. S’il s’est résolu à abandonner, le natif de Brioude n’était pas initialement dans cet état d’esprit a dû être raisonné par le médecin de la course, Florence Pommerie. « Je lui en suis très, très reconnaissant, a-t-il affirmé. Elle a su trouver les mots justes : que j’avais bien tapé, qu’il fallait absolument que j’arrête. »

Après avoir traversé quatre jours durant lesquels il était « très fatigué, sans énergie, avec des maux de tête », le coureur de l’équipe DSM-Firmenich a pu reprendre « très tranquillement » dès le week-end dernier. « Je suis content que ce soit rentré dans l’ordre », a ajouté celui qui avait déjà traversé une telle situation en 2020. Une évolution qui a ouvert la porte à une présence à Saint-Sébastien. « Ça va être difficile, il n’y aura pas de miracle », admet-il concernant ce retour dans le peloton. Une course qui pourrait être un prélude à une participation à la Vuelta, qui serait sa troisième après 2017 et 2021.

Source : Sports.fr