Bleues, les zones d’ombre du putsch

Les mises en retrait conjointes annoncées par Marie-Antoinette Katoto, Kadidiatou Diani et Wendy Renard du côté des Bleues laisse place à un questionnement sur les raisons de ce choix. Avec quelques zones d’ombres.

La journée de vendredi a été particulièrement mouvementée pour l’équipe de France féminine de football. Tout a commencé par le message posté par Wendy Renard, la capitaine des Bleues indiquant qu’elle se mettait en retrait de la sélection tant que « le système actuel « resterait en place. Dans la foulée, ses coéquipières tricolores Marie-Antoinette Katoto et Kadidiatou Diani lui ont emboité le pas. Au pied du mur, la sélectionneuse Corinne Diacre n’a pour l’heure pas réagi. De leur côté, les journalistes tentent depuis hier de dégoter les informations permettant d’y voir plus clair. Certains se posent quelques questions relatives aux motivations réelles des unes et des autres.

Présent vendredi soir sur le plateau de la chaîne L’Équipe, Nabil Djellit a relevé une remarque de sa collègue Syanie Dalmat à propos du mécontentement de Katoto et Diani de voir Kheira Hamraoui de retour chez les Bleues. « Ce n’est pas une propriété privée l’équipe de France. Qu’elles ne soient pas contentes du management, je veux bien, mais si Hamraoui a le niveau de l’équipe de France, elle a le droit d’être là. » Puis le journaliste de France Football a également voulu voir l’autre face du dossier, à savoir identifier les soutiens de Corinne Diacre.

Quels soutiens pour Diacre ?

Car la sélectionneuse n’est pas totalement abandonnée par ses joueuses et certaines ne l’ont d’ailleurs pas caché. « Là on entend celles qui sont ‘anti-Diacre’ de façon véhémente, a repris Nabil Djellit, mais elle a des allié(e)s. J’aimerais bien savoir qui, et quel est leur poids. » À cette question, Syanie Dalmat a apporté un début de réponse. « Une Charlotte Bilbault qui est une joueuse dont on sait qu’elle est proche de la sélectionneuse, là-dessus il n’y a pas de soucis. » Le patron intérimaire de la FFF, Philippe Diallo, a lui aussi appelé sa sélectionneuse ce vendredi.

Sans en dire tellement plus sur les soutiens réels de Diacre, la journaliste a conclu en appuyant sur un élément : « C’est quand même tes trois meilleures joueuses qui te lâchent à cinq mois de la Coupe du monde. On ne peut pas dire qu’il n’y a pas de problèmes en équipe de France et que c’est un putsch comme ça, juste pour des raisons individuelles. Ce n’est pas vrai. »

Source : Sports.fr