Casoni, les propos racistes dénoncés

Plusieurs joueurs d’Orléans accusent leur entraîneur Bernard Casoni de propos racistes.

Voilà une affaire qui n’est pas sans rappeler celle qui a secoué Nice et son ancien entraîneur Christophe Galtier il y a quelques mois. Coach d’Orléans en National (troisième division française), Bernard Casoni fait l’objet d’accusations de racisme pour des propos tenus devant ses joueurs et autres membres du club du Loiret.

Plusieurs phrases sont retranscrites à titre d’exemples ce lundi par France Bleu Orléans, dont une prononcée en pleine conférence de presse il y a quinze jours et donc rapportée directement par la presse locale: « Ils ne sont pas plus cons que des Maghrébins hein… », aurait ainsi soufflé Bernard Casoni à propos de ses joueurs. « C’était pour dire à mes joueurs qu’ils sont aussi intelligents que des Maghrébins. J’ai bossé six ans là-bas et vous pensez que je suis raciste ? », se défend le technicien de 62 ans, qui dans sa carrière d’entraîneur a officié en Tunisie, en Algérie et au Maroc.

« On ne peut plus rien dire », se défend Casoni

Autre exemple, lors d’un entraînement cet été: « Nous étions en train de faire un exercice où deux équipes s’affrontent en cinq contre cinq. Mon équipe était composée uniquement de joueurs de couleur. Là, le coach dit: « Pas besoin de chasubles pour eux, ils sont déjà noirs ». C’était soi-disant sur le ton de l’humour mais moi, ça m’a choqué. » « Je suis un gars du sud, c’est du football, ce n’est que du chambrage. Aujourd’hui, on ne peut plus rien dire », réplique cette fois Bernard Casoni sur les ondes de la radio suscitée.

Enfin un autre témoignage est mis en avant, celui d’un ancien cadre de l’USO qui assure que l’ex défenseur international voulait voir son effectif « blanchi ». « Je n’ai jamais demandé à blanchir l’effectif, moi je veux simplement qu’il y ait un équilibre dans l’équipe. Il ne faut pas qu’une communauté soit trop représentée. S’il y a trop de créoles, ce n’est pas bon. Pareil s’il y a trop d’Africains ou trop de blancs », juge Bernard Casoni pour sa défense. Le président du club, Philippe Boutron, accuse quant à lui la presse de déstabilisation: « Vous êtes dans une entreprise de destruction. Vous faites comme dans l’affaire Christophe Galtier. Bernard Casoni a certainement eu des maladresses de langage mais il est tout sauf raciste. Il n’y a pas de racisme dans le football. »

Source : Sports.fr

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