Dopage: Des images terribles pour le cyclisme
Les récentes démonstrations de force de la Jumbo-Visma ou de l’UAE Emirates renvoient aux heures sombres du cyclisme.
Le spectacle a été au rendez-vous ce week-end en cyclisme. Samedi, Tadej Pogacar a en effet offert un véritable récital sur les Strade Bianche, l’emportant en solitaire après une chevauchée fantastique de 50 kilomètres. « et Quand Pogacar a attaqué, je l’ai regardé faire. Il était le plus fort du peloton.», devait bien admettre Julian Alaphilippe, mis à terre par une chute et incapable de rivaliser.
Dimanche, dans un autre genre, c’est la Jumbo-Visma qui a fait sensation en écrasant la première étape de Paris-Nice. Passé à l’attaque dans les derniers kilomètres, Christophe Laporte a fait exploser le peloton et seuls ses coéquipiers Wout van Aert et Primoz Roglic sont parvenus à le suivre, signant un triplé retentissant, quelques jours seulement après celui signé par l’UAE Emirates au Trophée Laigueglia avec la victoire de Jan Polanc devant Juan Ayuso et Alessandro Covi.
Ces triplés en rappellent d’autres, alors que le cyclisme était gangrené par un dopage de masse notamment dans les années EPO. Les plus emblématiques furent évidemment ceux de la Mapei lors du Paris-Roubaix 1996 avec le succès de Johan Museeuw devant ses coéquipiers Gianluca Bortolami et Andrea Tafi et de la Gewiss sur la Flèche Wallonne 1994 avec la victoire de Moreno Argentin devant Giorgio Furlan et Evgeni Berzin. Dans le même genre, la Telekom avait également trusté le podium des Jeux Olympiques de Sydney en 2000, avec Jan Ullrich en or, Alexandre Vinikourov en argent et Andreas Kloden en bronze.
Et ces triplés sont d’autant plus restés dans les mémoires que tous les coureurs cités plus haut ont été concernés, de près ou de loin, par des affaires de dopage, plusieurs d’entre eux reconnaissant avoir eu recours au cours de leur carrière à des produits interdits. L’analogie apparaît forcément troublante lorsque l’on se souvient des propos tenus par Arnaud Démarre ou Romain Bardet pour se plaindre d’un cyclisme à deux vitesses.
Source : Sports.fr
