Dopage: Guillaume Martin rappelle « la présomption d’innocence »

Alors que Romain Bardet et Arnaud Démare ont récemment pointé du doigt un cyclisme à deux vitesses, Guillaume Martin est moins définitif.

Le spectre du dopage rôde de nouveau sur le peloton. Conséquence de certaines performances exceptionnelles livrées par les grands noms du cyclisme, au premier rang desquels Tadej Pogacar, monstrueux sur les routes du Tour de France. A l’instar d’Arnaud Démare, Romain Bardet a récemment regretté la permissivité des règles en vigueur, notamment en raison de l’utilisation des cétones par certaines équipes, et le peu de contrôles pratiqués hors compétition.

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La vision des deux Français n’est pas partagée par tous. Et pas seulement chez les équipes non-signataires de la charte MPPP. En atteste la position de Guillaume Martin, huitième du Tour de France. « Ces questions du dopage ou d’un cyclisme à deux vitesses reviennent souvent dans les conversations. Moi, je m’interdis d’y penser. Déjà, je ne peux rien y faire, et puis je n’ai aucun élément qui me permet de dire quoi que ce soit. Personnellement, je veux juste me concentrer sur mon travail et sur ce que je fais. Il y a une chose importante dans la vie, c’est la présomption d’innocence, a-t-il ainsi confié dans une interview accordée à Cyclism’actu. Je pars du principe que tant que rien n’est prouvé sur quelqu’un, je ne vais pas le juger ou l’attaquer. Je me concentre donc sur moi-même, je ne porte pas de jugement et j’essaye de faire au mieux.» 

« Je ne pense pas et je n’espère pas qu’il y ait du dopage lourd dans le cyclisme actuellement », a-t-il confié, pointant lui aussi du doigt ces fameuses cétones : « La grande question porte plutôt sur ces zones grises car les cétones, ce n’est pas quelque chose qui est interdit aujourd’hui. La question qui se pose, c’est : est-ce que ça devrait l’être ? Personnellement, je n’en prends pas et mon équipe fait partie du MPCC (Mouvement pour un cyclisme crédible, ndlr) qui en interdit l’usage. D’ailleurs, même avant que le MPCC se positionne, je m’étais interdit d’en prendre. Je suis donc évidemment en faveur de leur interdiction pour des raisons d’équité. Après, c’est à l’Union Cycliste Internationale de se positionner. Je n’ai pas tous les éléments en main ou toutes les données scientifiques sur l’efficacité ou le réel danger des cétones. »

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Source : Sports.fr

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