Dopage mécanique : Comment Armstrong a pu tricher

Soupçonné d’avoir eu recours à du dopage mécanique, Lance Armstrong aurait pu bénéficier de la légèreté de l’UCI.

Le nom de Lance Armstrong revient hanter le monde du cyclisme. La faute à Jean-Pierre Verdy, l’ancien directeur de l’Agence Française de Lutte contre le Dopage, qui a publié un livre « Dopage – Ma guerre contre les tricheurs » au début du printemps. L’occasion pour l’ancien dirigeant de raconter sa traque contre les tricheurs et les difficultés avec lesquelles il a dû composer pour parvenir à ses fins.

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« On fait semblant d’agir. Les politiques vont dire qu’ils y sont favorables, les fédérations vont dire aussi qu’elles font tout ce qu’il fait, mais tout le monde fait semblant », a-t-il d’ailleurs regretté dans une interview à L’Union. L’occasion pour l’ancien dirigeant de l’AFLD de revenir sur ses soupçons au sujet de Lance Armstrong. Car en plus des pratiques dopantes auxquelles il s’est livré à partir de 1998, l’ancien coureur de l’US Postal est également suspecté d’avoir eu recours à du dopage mécanique, à l’aide d’un moteur dissimulé dans le cadre de son vélo.

Une simple pesée de vélo

« Je suis persuadé qu’il a eu recours au dopage mécanique », a récemment assuré Jean-Pierre Verdy. L’ancien boss de l’AFLD campe sur ses positions. « Il y a eu cette suspicion sur Armstrong. Les spécialistes me disaient qu’humainement, ses performances étaient impossibles, même avec du dopage physiologique, a-t-il expliqué. J’ai vu moi-même un vélo équipé ainsi, où le dispositif était silencieux et invisible. Techniquement, c’est donc possible. »

 Et les soupçons de Jean-Pierre Verdy sont d’autant plus forts, que l’UCI n’a sans doute pas pris assez vite l’ampleur du problème. « Lors d’une réunion avec le départ du Tour, j’ai averti que le bruit circulait de plus en plus. On m’a répondu que la loi ne permettait pas de saisir un vélo et que ce n’était pas non plus dans la compétence de l’agence antidopage de l’UCI, a-t-il regretté. Elle a fini par faire quelques contrôles mais c’était une mascarade, une simple pesée de vélo.»  

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Source : Sports.fr