Elite: Ecran noir pour Skweek

Quelques semaines après une première alerte, la Betclic Elite doit faire face à un écran noir depuis ce mercredi en raison des retards de paiement de la plateforme Skweek envers le groupe L’Equipe, qui assure la production des rencontres. Un changement de diffuseur n’est pas écarté.

Les 5000 personnes massées ce mercredi dans la Halle Vacheresse ont été chanceuses. Elles sont les seules à avoir pu assister à la victoire de Monaco face à Roanne dans un match avancé de la 31eme journée de Betclic Elite. En effet, les abonnés à la plateforme Skweek n’ont eu droit qu’à un écran noir. La menace apparue il y a quelques semaines s’est avérée bien réelle. Diffuseur du championnat de France de basketball depuis le début de la saison et jusqu’en 2030 dans le cadre d’un accord avec le groupe L’Equipe pour 2,5 millions d’euros annuels versés à la Ligue Nationale de basketball (LNB), la plateforme propriété du groupe FedCom d’Alexei Fedorycsev, également propriétaire de l’AS Monaco, n’a pas été en mesure de proposer cette rencontre.

La faute à des difficultés financières liées notamment au blocage par l’Ukraine d’avoirs de l’homme d’affaires féru de basketball, qui avait essayé de rassurer tout le monde il y a quelques semaines. En effet, les retards de paiement que 21 Production subi depuis plusieurs mois, « l’ardoise est monstrueuse » avait indiqué un source proche du dossier au quotidien Le Parisien en mars dernier ont fini par forcer la filiale du groupe L’Equipe à agir.

Skweek ne veut pas lâcher

Cela s’est matérialisé par un courrier recommandé transmis ce mercredi à Skweek et sa maison-mère FedCom Media dans lequel la filiale du groupe Amaury affirme résilier l’accord les liant depuis quelques mois. Selon une source citée par le quotidien L’Equipe, la filiale de production du groupe de médias « supporte seule les coûts de production et ce n’est plus possible », ce qui vient justifier cette volonté de mettre fin à une situation toujours plus difficile. Un courrier qui intervient alors qu’Oleg Petrov, directeur de FedCom Media, est venu échanger avec les responsables du basketball professionnel français en marge de l’Assemblée Générale de la LNB mais la tentative d’aplanir les différends n’a pas fonctionné.

En conséquence, il y a bien eu un écran noir pour Roanne-Monaco. Ce qui a provoqué un message d’excuse de la part de Skweek et une réaction de la LNB sur les réseaux sociaux. Ce n’est que ce jeudi, en début de matinée, que FedCom Media a pris la parole de manière plus élaborée pour revenir sur les tenants et les aboutissants de cette situation au travers d’un communiqué dont les termes visent essentiellement à mettre en défaut le groupe L’Equipe. La société y affirme que les difficultés actuelles « ne doivent en aucune manière impacter la bonne exécution du contrat d’acquisition » des droits auprès de son partenaire.

La LNB dans l’attente

A ses yeux, « le groupe Amaury ne peut pas prendre en otage les fans de basketball français en faisant pression de la sorte sur FedCom Media ». La suite de ce communiqué met en lumière les tentatives de négociation entre les deux sociétés avec les demandes de Skweek qui « sont malheureusement restées lettre-morte ». La plateforme et sa maison-mère affirme vouloir « faire respecter tous ses droits au titre du contrat de sous-licence et réitère sa volonté de diffuser toutes les rencontres dès ce week-end et jusqu’à la fin de la saison ». Du côté de la LNB, on se pose en observateur tout en comprenant le choix du groupe L’Equipe.

Son président Philippe Ausseur ajoute faire confiance à « l’engagement du groupe L’Equipe sur sa volonté de poursuivre la promotion et l’exposition du basket professionnel français ». Néanmoins, le flou est total vis-à-vis des rencontres prévues le week-end prochain, dont l’affiche entre l’ASVEL et Paris ce dimanche qui doit être diffusée en clair sur la chaîne L’Equipe. La possibilité d’une remise sur le marché des droits de la Betclic Elite pour la fin de la saison et les prochaines ne peut pas encore être écartée alors que Skweek doit également faire face à la colère des dirigeants de l’Euroligue, qui subissent également des retards de paiement.

Source : Sports.fr

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