Galthié: « Les valeurs du rugby nous apprennent à être plus forts ensemble »

Après avoir dévoilé sa composition de départ pour le match en Ecosse, Fabien Galthié est revenu sur ses choix en conférence de presse.

Mauvaka plutôt que Marchand au talon

« Ça fait maintenant quasiment quatre ans qu’ils travaillent avec nous. C’est d’abord Julien qui était titulaire, il fait partie de notre groupe de leaders. Puis Peato est arrivé très vite dans le groupe et a fait sa place. Il a enchaîné des matchs de grande qualité. Ce poste de talonneur nous donne totalement satisfaction. Julien et Peato sont complémentaires mais aussi complices, il y a beaucoup de respect entre eux. Ce sont deux joueurs forts, des leaders du XV de France. »

La tentation de lancer des jeunes (Tuilagi et Le Garrec)

« Posolo, on l’a appelé la veille du match, il était venu s’entraîner avec nous mais avec les moins de 20 ans et les joueurs supplémentaires. Il n’avait pas travaillé du tout le travail spécifique de touche, de mêlée, de jeu. Il s’est retrouvé projeté au Vélodrome en deuxième période dans un contexte difficile, préparé par deux réunions et un entraînement de veille de match. Il a fait une très bonne entrée. Nolann Le Garrec s’est préparé pour être finisseur, il a fait une très bonne rentrée. Il s’approprie petit à petit le rôle. »

Faire plus de changements contre l’Ecosse ?

« Sortir des joueurs, ça n’a pas été le projet. Notre volonté, c’est le groupe, l’équipe, la solidarité dans les grands moments et dans les moments les plus difficiles. Depuis notre arrivée, nous avons gagné des matchs, perdu des matchs. L’idée, c’est de garder cette ossature en donnant de la place aux jeunes dans le coaching. »

L’après-match contre l’Irlande

« Nous sommes des compétiteurs donc nous nous préparons pour gager tous les matchs. Nous avons perdu. Dans le vestiaire, à chaud, ce n’était pas le temps de l’analyse mais de la solidarité. Il fallait du courage, de l’engagement. Dans les grands moments comme dans les moments difficiles. C’était difficile à vivre, bien sûr, il y avait des émotions partagées collectivement et la notion de groupe avait beaucoup d’importance. Les valeurs du rugby nous apprennent à être plus forts ensemble. Nous nous sommes remis au travail le dimanche en parlant de ça. Nous en avons parlé avec les joueurs, nous avons partagé des sentiments qui sont tout à fait normaux. Puis nous nous sommes projetés sur le match de samedi, sur ce qui a marché et ce qui n’a pas marché, à 14, je le rappelle. On a fait appel à la notion de confiance. Il faut que les joueurs sentent notre confiance et on sent leur confiance. On est tourné vers une seule chose : faire gagner l’équipe de France, faire regagner l’équipe de France. »

Cameron Woki titulaire et la malédiction des deuxièmes lignes

« Ce qui a fait défaut à notre parquet d’avants (après le carton rouge de Willemse), c’est le seconde ligne droit, qui est au milieu de l’alignement en touche. Quand vous jouez sans 5, il faut le compenser par un joueur qui n’est pas sensé participé à la touche. On a compensé, mais il nous a cruellement manqué des armes. Dans notre préparation ultra courte, il était déjà difficile d’intégrer un nouveau joueur (Gabrillagues) puis un autre (Tuilagi) en vue de ce match si particulier. Bien sûr, ça fait partie de notre mission de s’adapter aux absences. Même si cela a été bien géré par les leaders de touche (Greg, Uini, Charles), on a laissé beaucoup d’énergie et on en a manqué ailleurs. Cameron n’est jamais sorti du groupe, il était finisseur. »

Ollivon pas capitaine

« Quand je l’ai appelé, je lui ai dit qu’on voulait changer le leadership dans le groupe, faire bouger les lignes sans remettre en question le leadership de l’un ou l’autre. C’était bien de donner sa chance à Greg (Alldritt), qui est avec nous depuis quatre ans. Charles a voulu de suite échanger avec Greg. Ils étaient l’un à côté de l’autre lors du premier rassemblement. Je parle des valeurs d’engagement, de solidarité. Dans ces deux joueurs je les retrouve. »

Louis Bielle-Biarrey titulaire

« Louis est un joueur qui apporte de la vitesse, il a un autre profil que Yoram. Il a l’habitude de jouer à l’aile et couvre le poste d’arrière. Yoram, qui devient finisseur, couvre, lui, les postes de centre et d’ailier. Dans un stade où les dimensions sont les plus grandes en Europe, 70 mètres de largeur, contre 68 au Stade de France, des en-buts de 14 mètres, c’est là où nos matchs se sont joués le plus vite, avec beaucoup de déplacements, de vitesse. On imagine qu’on aura besoin d’un apport de puissance supplémentaire en fin de match (avec Moefana). On ne sait pas où, à l’aile ou au centre, selon le scénario du match, qu’on ne peut pas prédire. »

Source : Sports.fr

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