Laporte : « Certaines personnes ont tout cassé »

Invité de Marion Bartoli sur RMC, le nouveau directeur du rugby de Montpellier Bernard Laporte est revenu sur les raisons de son retour en Top 14, mais a aussi adressé de vives critiques aux dirigeants de la Fédération française de rugby à propos de la Coupe du Monde.

Sept ans après son départ de Toulon, et malgré une condamnation en première instance à deux ans d’interdiction d’exercer toute fonction en lien avec le rugby, Bernard Laporte a fait son retour en Top 14 à la surprise générale ce week-end. L’ancien sélectionneur des Bleus arrive au chevet de la lanterne rouge Montpellier, pour en devenir directeur du rugby, et il est revenu sur les coulisses de ce retour au micro de Bartoli Time, sur RMC, ce dimanche soir. « J’ai suivi la Coupe du Monde, mais je suivais très peu le Top 14, admet-il. Et Monsieur Altrad m’a appelé en me disant que la situation du club était délicate. Ils étaient avant-derniers. Il m’a dit « je ne sens pas l’équipe, je ne sens pas le staff ». Je lui ai dit que je n’avais pas l’énergie, je vais avoir 60 ans l’année prochaine, et de me laisser réfléchir. Après la défaite à Perpignan, il m’a rappelé et m’a dit qu’il fallait absolument que je vienne. Je lui ai dit « je viens, je construis un staff, j’accompagne les joueurs, le staff, mais je n’ai plus l’énergie pour aller sur le terrain tous les jours entraîner. » J’ai réussi à bâtir un staff, avec les gens disponibles, avec qui j’arrive bien à m’entendre. Je suis ravi d’apporter mon expérience à ce club. Antoine Battut avait déjà signé jeudi, les trois autres (Collazo, Etcheto et C.Labit, ndlr), je les ai appelés ce matin et ça s’est fait en trois heures. Cela montre que le projet montpelliérain est attractif. »

Laporte : « Les jaloux et les aigris, je ne leur réponds pas »

Interrogé sur sa condamnation, dont il a fait appel, l’ancien président de la FFR s’est montré vindicatif, continuant de clamer son innocence. « Mon retour agace les cons, mais les cons il y en a partout et ils ne m’intéressent pas. Il y a une loi en France, celle de la présomption d’innocence. Je suis convaincu que je n’ai rien fait. Je respecterai la justice, mais aujourd’hui, je ne suis pas empêché de travailler dans le rugby professionnel. Les jaloux et les aigris, je ne leur réponds pas. S’il y a confirmation en appel, il y a la cassation… Mais on ne va pas tirer des plans sur la comète. » En attendant d’être jugé en appel, à une date encore inconnue, Bernard Laporte n’a pas manqué d’adresser un tacle aux dirigeants actuels de la FFR, à propos de la Coupe du Monde. « J’ai été vexé de ne pas avoir été invité pour le match d’ouverture, j’ai trouvé ça scandaleux pour des gens qui, après nous, ont dit vouloir rassembler et fédérer. Et ils n’invitent pas la personne qui est allée chercher la Coupe du monde, alors que cette organisation, on l’avait perdue. En quinze jours j’avais fait en sorte d’inverser la tendance et qu’on obtienne cette Coupe du Monde. (…) Cette Coupe du monde, c’est moi », a-t-il commencé.

Laporte : « Si les gens en place avaient fait le boulot… »

Bernard Laporte a ensuite évoqué le thème de l’arbitrage lors du fameux France – Afrique du Sud. « Je pense que certaines personnes ont tout cassé. On le dira le jour où il faudra. On aurait dû être champions du monde. (…) J’ai travaillé pendant six ans avec eux (à World Rugby, ndlr), je sais de quoi je parle. Ça ne veut pas dire que l’arbitre t’avantage, ce n’est pas du tout ça, mais là, c’est vrai qu’on n’avait pas l’impression de jouer une Coupe du Monde à la maison. Aucun poids politique, des critiques permanentes… Si les gens en place avaient fait le boulot, on aurait dû être champions du monde. J’ai regardé le match tout seul, comme j’en ai pris l’habitude, et les trois dernières minutes, je suis parti, car je savais qu’il ne nous donnerait jamais de pénalité. »

Source : Sports.fr

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