Madiot, catastrophe annoncée

Marc Madiot est très préoccupé par la chicane ajoutée par la direction de Paris-Roubaix, juste avant la Trouée d’Arenberg. Le manager de la Groupama-FDJ prévoit une catastrophe ce dimanche.

À trois jours du départ de la 121e édition de Paris-Roubaix, les discussions n’ont peut-être jamais été aussi intenses au sujet du fameux passage pavé de la Trouée d’Arenberg. Ou plutôt sur les quelques mètres qui vont précéder ce secteur de course. L’ajout d’une chicane qui va obliger les coureurs à réduire fortement leur vitesse avant d’aborder les pavés, laisse craindre à certains une véritable catastrophe.

Mercredi, c’est Mathieu Van der Poel qui s’est interrogé ouvertement sur ses réseaux sociaux en posant une question en forme de remarque cinglante : « C’est une blague ? » Tandis que le syndicat des coureurs a validé l’option d’une chicane, en accord avec le directeur de la course, Thierry Gouvenou, certains participants n’ont visiblement pas le même point de vue. Et autour du peloton, d’autres inquiétudes se font entendre. Comme celles de Marc Madiot.

Problème déplacé ?

Double vainqueur de l’épreuve durant sa carrière de cycliste (1985 et 1991), celui qui occupe aujourd’hui le poste de manager de la Groupama-FDJ a évoqué le sujet jeudi dans les colonnes de L’Équipe. Et pour lui, il va y avoir du grabuge. « La chicane, comme elle est foutue là, ça fait un demi-tour sur la route. Donc au lieu que ça tombe sur les pavés, ça va tomber avant. […] S’il y en a un qui se loupe, il y en aura quatre-vingt dans le même cas. »

Très pessimiste, mais espérant tout de même qu’une chute générale ne se produise pas, Marc Madiot a conclu : « On ne veut pas d’une boucherie à l’entrée de la Tranchée avec des gars qui se cassent des dents ou des clavicules, c’est normal. L’idée de vouloir ralentir est légitime, ils ont raison. » Reste donc à croiser les doigts et à voir si cette solution de chicane aura été la bonne.

Source : Sports.fr