Marchand: « Je serai peut-être le favori »
Après avoir explosé au plus haut niveau lors des derniers Mondiaux, Léon Marchand se sait attendu lors de Paris 2024 et ne compte pas se cacher. Mais, surtout, le Toulousain entend profiter de l’événement.
Léon Marchand ne peut plus se cacher. A seulement 20 ans, le protégé de Bob Bowman au sein de l’Université d’Arizona State s’est fait un nom l’an passé lors des championnats du monde organisés à Budapest, durant lesquels il a remporté l’or sur le 200m et le 400m quatre nages. Alors qu’il a battu deux records universitaires le week-end dernier, le natif de Toulouse est conscient que la pression sera toujours plus forte dès l’été prochain pour les Mondiaux de Fukuoka mais surtout lors de Paris 2024.
« C’est vrai que c’est une grosse échéance et j’aurai plus de pression que les années précédentes, c’est sûr, a confié Léon Marchand dans un entretien accordé à l’AFP. Je serai peut-être le favori donc ce sera vraiment une approche différente des autres compétitions. » Néanmoins, le nageur français voit dans ce changement de statut « un challenge ». « Je suis content de pouvoir avancer et travailler sur ça pour mieux gérer par la suite, a-t-il ajouté avant de glisser une allusion aux prochains Jeux Olympiques. Et on a encore le temps, il reste 500 jours donc on va travailler tranquillement ! »
Marchand : « J’ai envie de vivre ça à fond »
Paris 2024, c’est une échéance qui trotte dans la tête de Léon Marchand même si ce dernier ne veut pas aller trop vite en besogne. « Je serai dans le village. Enfin… si je me qualifie, je serai dans le village olympique, a confié le sociétaire des Dauphins du TOEC J’ai envie de vivre ça à fond. Ce que j’avais kiffé à Tokyo, c’était justement le fait d’être dans le village et de voir tout le monde réuni au même endroit, c’est génial. »
Ne cachant pas le regret d’avoir dû quitter la capitale du Japon peu après sa dernière course en 2021, Léon Marchand assure qu’il « va le vivre à fond pour Paris ». Une expérience au sujet de laquelle il a pu échanger avec son père Xavier Marchand, qui a participé aux JO d’Atlanta en 1996 puis ceux de Sydney quatre ans plus tard. « J’ai parlé des Jeux avec mes parents. Mon père en a vécu deux, il sait comment ça marche, a-t-il confié. Après, même lui ne sait pas comment ça va se passer à Paris, ce sera encore tout autre chose. Mais bien sûr ils m’ont beaucoup aidé, déjà pour Tokyo, surtout sur le fait de rester concentré. »
Marchand : « Prendre tout ce qu’il y a à prendre »
Mais ce qui sera important durant Paris 2024, avec les épreuves de natation programmées en première semaine, ce sera de ne pas se disperser et Léon Marchand en est conscient. « Aux Jeux, ce qui est assez difficile, c’est qu’il y a plein de choses qui se passent autour et on a envie d’aller tout voir, assure le nageur français. Et en natation, on ne peut pas trop se permettre de perdre trop d’énergie avant les courses. » Néanmoins, le Toulousain compte capitaliser sur sa première expérience à Tokyo en 2021 pour aborder dans les meilleures dispositions un tel événement.
« J’ai réussi à rester assez cool avant ma course à Tokyo et je pense que ça m’a bien servi, a-t-il confié. J’ai réussi à bien nager ma première finale olympique. » Assurant qu’il est proche de son meilleur niveau, le nageur français compte en profiter lors des prochains JO. « Entre 20 et 24 ans, c’est à peu près le moment où on arrive à son pic au niveau de sa carrière sportive et c’est une chance d’avoir les Jeux de Paris à ce moment-là, a-t-il assuré. Donc déjà, il faut en profiter et prendre tout ce qu’il y a à prendre. » Avec l’espoir de faire se lever le public français.
Source : Sports.fr
