Nouveau gros coup de gueule contre l’arbitre de France-Afrique du Sud

C’est peu dire qu’Alain Penaud, ancien international et père de l’ailier du XV de France, n’a pas aimé la prestation de Ben O’Keeffe au sifflet, dimanche, lors du choc face à l’Afrique du Sud.

Ben O’Keeffe est en passe de devenir l’ennemi public numéro un chez les supporters de rugby de l’Hexagone. L’arbitre peut d’ailleurs s’attendre à un accueil brûlant, samedi, au Stade de France. Six jours après avoir arbitré les Springboks face aux Bleus, le Néo-Zélandais officiera de nouveau au sifflet pour le match entre l’Afrique du Sud et l’Angleterre. Un choix difficilement compréhensible pour tous ceux qui le considèrent comme le premier responsable de l’élimination du XV de France, dimanche, face aux champions du monde en titre.

Alain Penaud, ancien international tricolore et père de l’ailier Damien Penaud, est l’un d’eux. Et l’ancien ouvreur n’a pas mâché ses mots, au micro de RMC, au moment d’évoquer la prestation de Ben O’Keeffe. « C’était insupportable, insupportable d’écouter les consultants. Je suis complètement d’accord avec Antoine Dupont. Il a raison et en plus il est resté hyper mesuré dans ses propos. Je pense qu’en d’autres temps, on l’aurait été beaucoup moins », a-t-il ainsi confié, soulignant le travail de sape des Sud-Africains pour influencer l’arbitre: « C’est incomparable quand on prend par exemple Rassie Erasmus. L’année dernière, après le match contre l’Afrique du Sud, Erasmus avait attaqué l’arbitre et lui a mis le compte avec une lettre, un courrier, un montage, etc. Derrière, pendant quinze jours avant le match, il nous a justement fait la pleureuse sur les simulations concernant les plaquages hauts sur les Français. Et nous, on serait là et obligés d’acquiescer.»

Dégoûté

« Par rapport à ce match de dimanche, je suis sorti assez dégoûté. Il y a une chose que je ne supporte pas dans le sport, ou ailleurs, c’est l’injustice. Et sur ce match, quand tu meurs à un point… Tu peux faire tout ce que tu veux mais étant donné le nombre de fautes d’arbitrage qui ont eu lieu sur l’ensemble de la partie, comment faire autrement que râler. Tu meurs à un point… », a-t-il poursuivi avant de faire l’inventaire des fautes sud-africaines non sifflées.

« Je vais mettre de côté tous les gestes qui sont proscrits dans le rugby, comme les coudes en avant ou les coups de tête. Le coup de tête de Pieter-Steph du Toit sur Danty n’est absolument pas sanctionné. C’est une agression. C’est un peu la même que celle qu’il y avait eue il y a un an entre les deux. C’est un peu la même action sauf que là c’est encore pire parce que Danty s’est relâché du ballon. Là il y a rouge sans discussion, il n’y a pas besoin de bunker pour ce genre de situation », a-t-il lancé, évoquant ensuite les rucks: « C’était impossible pour Antoine Dupont d’avoir une libération rapide dans les rucks. À part en première période, où il y avait un peu moins d’actes d’antijeu de la part des Sud-Africains. Et il y a eu trois essais. »

Je dirais qu’il y a 15 fautes avérées

« J’ai 20 points sur ce match de dimanche. Entre les points litigieux et les points sur lesquels il y a une faute avérée, je dirais qu’il y a 15 fautes avérées. Sur les rucks vous ne pouvez pas imaginer, entre les fautes sur rucks et les fautes sur les lignes défensives après rucks… On a dit que la France n’a pas marqué mais comment marquer dans le rugby ?, s’est-il encore indigné. Tu marques si tu as de la vitesse parce que les espaces sont de plus en plus rares si tu ne mets pas de vitesse, surtout contre une défense comme celle des Boks. Ou alors tu marques parce que justement l’adversaire fait des fautes pour ralentir ces ballons et la vitesse et toi tu passes des points. Quand ces fautes-là ne sont pas sifflées, donc tu ne peux pas non plus mettre de vitesse car tu n’as pas d’espace, tu ne prends pas tes points. »  

Source : Sports.fr

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