Pierre Ménès, les étranges mensonges de Canal+

Alors que la tension est à son comble à Canal+, les dirigeants de la chaîne cryptée justifient étrangement la censure dont a fait l’objet le documentaire « Je ne suis pas une salope, je suis une journaliste !».

Les conséquences de la diffusion du documentaire « Je ne suis pas une salope, je suis une journaliste », co-réalisé par Marie Portolano n’ont pas fini de se faire sentir. Car si Pierre Ménès voit le souffle de la tempête quelque peu faiblir, le service des sports de Canal+ en est quitte pour essuyer de violentes bourrasques. Au moins cinq salariés parmi lesquels Guillaume Priou, le coréalisateur du documentaire de Marie Portolano, ont en effet été convoqués par la direction en vue d’un entretien préalable à un licenciement.

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« S’il ne fait aucun doute que ces convocations sont directement en lien avec la signature, par les salariés concernés, du communiqué de soutien à Sébastien Thoen en décembre dernier, nous imaginons qu’elles ont un lien avec les “fuites” d’extraits non diffusés du documentaire Je ne suis pas une salope, je suis journaliste ! », a d’ailleurs regretté le premier syndicat de Canal+, +Libres. Et l’indignation est d’autant plus forte qu’à l’inverse, Pierre Ménès, certes écarté de l’antenne, n’a été l’objet d’aucune sanction, les dirigeants ayant indiqué lors d’un récent CSE attendre les résultats d’une « analyse approfondie ». 

Le pitch était pourtant explicite

Lors de ce même CSE, la direction des sports est également revenue sur les raisons des coupes faites au montage du documentaire « Je ne suis pas une salope, je suis journaliste ! ». Et à en croire le site Les Jours, Thierry Cheleman, le directeur des sports, et son adjoint, Didier Lahaye ont été pris en flagrant délit de mensonges. D’après eux, le film présenté n’avait en effet rien à voir avec la promesse faite par Marie Portolano et Guillaume Priou, pointant du doigt un « problème de confiance ». Et pour étayer leurs propos, les deux hommes de s’appuyer sur des extraits du pitch du départ, Didier Lahaye assurant qu’il n’était pas question initialement de harcèlement ou de sexisme et regrettant que le film ait tourné au « brûlot ».

De quoi expliquer à leur sens les coupures faites au montage pour retirer « tout ce qui est des accusations et dénonciations ». Une des pages du pitch, fortuitement oubliée par les deux hommes forts de la direction des sports, était pourtant on ne peut plus explicite.  « J’irai également rencontrer quelques détracteurs, des personnalités du sport ouvertement misogynes, leur poser les questions qui dérangent, avait ainsi écrit Marie Portolano. À travers les différents témoignages, ce documentaire tentera d’expliquer pourquoi il est encore difficile pour les femmes de s’imposer naturellement dans le milieu des médias sportifs. » Et pour appuyer son propos, l’ancienne présentatrice du Canal Football Club avait illustré son propos avec une photo de… Pierre Ménès. Difficile d’être plus clair.

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Source : Sports.fr

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