SDF, la galère de Marion Rousse

Devenue l’un des visages emblématiques du cyclisme français grâce à ses rôles de consultante et de directrice du Tour de France femmes, Marion Rousse a connu des débuts pourtant compliqués dans le milieu.

Le mois de juillet sera aune nouvelle fois particulièrement chargé pour Marion Rousse. Durant trois semaines, la Nordiste officiera en effet au micro de France Télévisions aux côtés d’Alexandre Pasteur et Laurent Jalabert pour commencer le Tour de France. Dans la foulée, elle enfilera sa casquette de directrice du Tour de France femmes durant huit jours, espérant connaître le même succès que lors de sa première édition, l’été dernier.

L’ancienne championne de France aurait aimé courir cette Grande Boucle. Mais en 2015, tout juste âgée de 24 ans, Marion Rousse a décidé de dire stop. La faute à la réalité économique du cyclisme féminin. « On n’avait pas d’argent. Personne s’intéressait à nous, ni les sponsors, ni le public, ni les médias », s’est-elle souvenue dans les colonnes du Parisien. Depuis deux ans, la native de Saint- Saulve devait concilier un emploi à mi-temps à la mairie d’Etampes et son rôle de commentatrice chez Eurosport en plus de sa carrière de cycliste.

« La fatigue se faisait sentir. Je ne pouvais pas rivaliser avec les meilleures Belges et Néerlandaises qui, elles, pensaient vélo, mangeaient vélo, dormaient vélo 24 heures sur 24 », a-t-elle expliqué. Et Emmanuelle Merlot, directrice de Vienne-Futuruscope, où Marion Rousse a fait ses débuts professionnels à 18 ans de témoigner: « J’avais calculé la différence lors d’une course. Nos primes étaient quatorze moins fois élevées que les leurs. » Et nul doute que la compagne de Julian Alaphilippe a fait le même constat que son ancienne dirigeante. « On était les SDF du cyclisme. On n’avait pas aucun avenir. »

Source : Sports.fr

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