Tapie, les larmes de Di Meco
Ancien joueur de l’Olympique de Marseille, Eric Di Meco a eu bien du mal à contenir son émotion au moment d’évoquer la disparition de Bernard Tapies, son ancien président.
L’Olympique de Marseille est sous le choc. Et cela n’a rien à avoir avec la nouvelle déconvenue des hommes de Jorge Sampaoli, battu 2-0 à Lille une semaine après avoir mordu la poussière à domicile face au RC Lens (2-3). Si les Phocéens ont le cœur lourd, c’est en raison de la disparition de Bernard Tapie, décédé ce dimanche à 78 ans après avoir perdu son combat face au cancer.
Les hommages ont été nombreux depuis l’annonce de la mort du « Boss ». Notamment chez ses anciens joueurs, prompts à dire tout le bien que leur inspirait celui qui a mené l’OM sur le toit de l’Europe. Interrogé au micro de RMC Sport, Eric Di Meco n’a pas été le moins laudateur, l’ancien latéral étant rattrapé par l’émotion au moment d’évoquer le souvenir de son ancien président.
Il y a des hommes qui sortent de l’ordinaire et lui en faisait partie
« La journée a été dure. C’est huit ans de ma vie. On s’attendait à ce qu’il parte, puisqu’on avait des nouvelles pas très bonnes. Moi, j’ai une relation particulière avec lui. Ça a toujours été mon patron, a-t-il confié. Je l’ai toujours appelé ‘président’, je l’ai toujours vouvoyé. Il a même été dur dès fois avec moi. Il était tellement exigeant que beaucoup de mes copains ont été obligés de partir du club quand lui voulait avancer et qu’il sentait que ça n’avançait plus. Ça aurait pu être mon cas. J’ai une pensée pour son épouse, qui a souvent œuvré pour que je reste, il me l’avait avoué un jour. »
Et l’ancien international tricolore de décrire un homme extraordinaire « Je suis parti en conflit avec lui. On ne s’est plus parlé pendant un long moment et on s’est recroisés en vacances en Tunisie. On a repris contact à ce moment-là. J’ai eu beaucoup de chance de croiser cet homme-là et de travailler avec lui. Parce qu’il y a des hommes qui sortent de l’ordinaire et lui en faisait partie, a-t-il renchéri. Je n’ai jamais été un de ses fils dans le vestiaire. Mais j’échangeais par texto à la fin. Et on avait une affection particulière l’un envers l’autre, par rapport à ce qu’on a vécu. »
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Source : Sports.fr
