Thuram et la leçon du crachat

Coupable d’un crachat sur un adversaire en Bundesliga l’hiver dernier, Marcus Thuram a vu son ascension fulgurante ainsi brutalement interrompue. Un mal pour un bien estime-t-il aujourd’hui.

Marcus Thuram a bien failli manquer le train de l’Euro avec l’équipe de France. S’il compte bien parmi les 26 joueurs retenus par Didier Deschamps pour la grand-messe continentale cet été, l’attaquant de Mönchengladbach a mis en péril sa carrière internationale cet hiver, en se laissant aller à un mauvais geste lors d’un match de Bundesliga entre son Borussia et Hoffenheim.

Ce 19 décembre, l’intéressé qui un mois plus tôt a endossé ses trois premières capes tricolores se prend le bec avec Stefan Posch et lui assène un crachat-réflexe synonyme de carton rouge. La sanction tombe immédiatement outre-Rhin: 40 000 euros d’amende, par son propre club, et pas moins de cinq matches de suspension. Une mauvaise passe que le fils de Lilian juge potentiellement salvatrice avec du recul.

« Peut-être que les choses auraient empiré »

« A l’époque, je me trouve dans la période la plus forte émotionnellement depuis que je joue au foot. Je joue bien en Ligue des champions, je débute en équipe de France… Sans que je sache pourquoi, je commence à changer, à ne plus accepter certaines choses. Du genre: « Toi, tu ne vas pas me parler comme ça. » Quand je fais ce geste, je rentre directement dans le vestiaire et j’appelle Khéphren (son petit frère, qui évolue à Nice, ndlr) en espérant qu’il n’a pas vu les images. J’ai mis plusieurs jours avant de parler à mon père », explique le jeune buteur de 23 ans ce vendredi dans les pages de L’Equipe.

Et d’ajouter, manifestement convaincu d’avoir appris là une leçon nécessaire: « Au risque de paraître bizarre, je trouve bien qu’il se soit passé quelque chose. Pas le crachat, ni le carton rouge, évidemment. Mais sans cet événement, peut-être que les choses auraient empiré pour moi, que je serais devenu une autre personne. C’est une cassure dont j’ai assumé les conséquences. Maintenant, j’ai compris. » Et les Bleus n’en sont que mieux armés.

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Source : Sports.fr

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