Tour de France, une nouveauté qui fait jaser

La série Netflix consacrée au Tour de France a reçu un accueil mitigé. Steve Chainel y voit pourtant une belle publicité pour le cyclisme.

Après le succès de la série « Drive to survive » sur la F1, Netflix décline son concept sur d’autres disciplines, comme le golf, le tennis et maintenant le cyclisme. Pourtant, la série consacrée au Tour de France, sortie ce mois-ci, a reçu un accueil assez mitigé, les passionné de cyclisme la trouvant trop tournée vers le grand public. Des critiques que ne comprend pas Steve Chainel, qui officie en tant que consultant sur cette série.

« Je trouve le rendu extraordinaire, génial, explique Steve Chainel sur Eurosport, la chaîne où il travaille. Il fait une publicité incroyable pour tout le cyclisme. Dieu merci, on ne parle que trois minutes de dopage sur une série qui dure quasiment sept heures, alors que quand on veut ouvrir le cyclisme à ‘monsieur tout le monde’ le mot dopage revient très souvent hélas. Cela fait vingt-cinq ans que l’on traîne des casseroles pas possibles… et sur une série mondiale, une plateforme connue, on fait enfin de la bonne pub au cyclisme. »

« Je suis très, très déçu et remonté de voir que certains connaisseurs du cyclisme trouvent que cette série est nulle, n’a aucun sens. Enfin, on explique le vélo, se réjouit l’ancien cyclocrossman. Enfin, on parle du vélo dans sa splendeur, sur la plus grande épreuve du monde, en un condensé de huit histoires réelles, réalisées de manière dynamique pour que l’on ne se fasse pas ‘chier’ devant l’écran… et il y a quand même des gens qui n’apprécient pas. Je parle peut-être trop avec mon cœur, sans être objectif (…) Les gens du monde du vélo qui sont critiques, j’ai envie de leur dire : ‘Restez dans votre bulle, n’ouvrez la porte à personne, fermez vos réseaux sociaux, faites le nécessaire pour que plus un sponsor ne s’intéresse au vélo, continuez.’ »

Pour Steve Chainel, la série sera encore meilleure dans les prochaines saisons si les équipes jouent le jeu en acceptant mieux l’intrusion des caméras. « Quand on est coureur cycliste, on est aux antipodes de vouloir ouvrir sa maison, de vouloir ouvrir la porte d’un stage d’entraînement. On ne veut pas ouvrir les portes du bus etc. parce qu’on est dans un microcosme où l’on a toujours l’impression qu’on va se faire ‘baiser la gueule’, regrette le Français. Donc pour moi, la principale piste d’amélioration c’est que les coureurs et les équipes lâchent prise. Lâchez prise ! Ce n’est pas trois jours avec une personne de Netflix qui va vous filmer chez vous en train d’acheter du pain qui va poser problème. »

« Il faut aller encore plus loin dans les histoires avec les coureurs, la connaissance de ces héros, prône Steve Chainel. J’ai enfin vu Julien Jurdie torse-nu. Je ne l’avais jamais vu durant mes deux années chez AG2R. Je ne connaissais même pas son histoire… et maintenant, j’ai envie d’aller passer du temps avec lui, qu’il y ait un épisode que sur lui, limite. J’ai encore le frisson de le voir pleurer et parler de la fierté qu’il a de ses parents. On est un sport où il peut y avoir des émotions, mais pour cela il faut être capable de les montrer et donc de s’ouvrir. »

Source : Sports.fr

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