Voile: Crémer, au tour de la FFV de monter au créneau

Au même titre que le président du Vendée Globe Alain Leboeuf, Jean-Luc Denéchau, le président de la Fédération française de voile, déplore la décision de Banque Populaire d’évincer la navigatrice Clarisse Crémer en raison de sa maternité et espère qu’elle pourra participer à l’épreuve.

Au tour de Jean-Luc Denéchau de monter au créneau pour Clarisse Crémer. Comme le président du Vendée Globe Alain Leboeuf l’avait fait avant lui, le président de la Fédération française de voile (FFV) vient en soutien de la jeune navigatrice de 33 ans, évincée par Banque Populaire en raison de sa maternité, son sponsor estimant que la skippeuse ne serait pas en mesure de se qualifier pour la prochaine édition du Vendée Globe en raison du changement de réglementation. Tandis que Banque Populaire, emporté dans la tempête médiatique qui avait suivi cette éviction survenue de surcroît en pleine semaine du sport féminin, pourrait faire marche arrière, Denéchau, à son tour, s’offusque de cette décision.

« C’est un ratage collectif. C’est regrettable, car on a un organisateur de course qui se préoccupe des femmes et un sponsor qui s’intéresse aussi à ce sujet en mettant en avant des navigatrices depuis des années (…) Il pouvait encore y avoir de la casse pour des concurrents jusqu’au départ et, mathématiquement, Clarisse avait le temps de se qualifier », regrette le président de la FFV, qui espère que Clarisse Crémer puisse malgré tout participer au prochain Vendée Globe, qu’elle pourrait d’ailleurs disputer sous les couleurs de… Banque Populaire. C’est en tout cas le sens de l’effort que mène Denéchau, interrogé mardi dans les colonnes de Ouest-France, où l’intéressé se dit confiant, surtout avec le rétropédalage à attendre de Banque Populaire.

Denéchau: « On souhaite que Clarisse puisse être au départ »

« J’ai pris contact avec l’ensemble des parties. On est dans la discussion pour une sortie de crise par le haut. On souhaite que Clarisse puisse être au départ du Vendée Globe, sans doute avec Banque Populaire. Cette possibilité existe, puisqu’il y a désormais une volonté de Banque Populaire de le faire. Et on aurait la possibilité, avec l’organisateur et au travers de l’invitation, de pouvoir rassurer tout le monde. Cela va peut-être prendre un peu de temps… le temps de la négociation. Mais tout le monde a envie de sortir de cette situation, car ce n’est pas bon pour l’image de la voile et du sport en général. »

Le patron de la voile sportive en France retient d’ailleurs une leçon de l’éviction de Crémer. « Il va falloir adapter les règlements. Évidemment, apprendre de cette situation et s’assurer qu’une femme qui souhaite vivre sa maternité ne soit pas pénalisée à l’avenir. La prise en compte de la maternité, en voile olympique c’est quelque chose que l’on connait, mais peut-être qu’en course au large, la question s’est moins posée jusqu’à maintenant. » Elle devrait se poser systématiquement désormais à l’avenir, la jurisprudence Crémer faisant alors foi.

Source : Sports.fr

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