JO 2024 : en Polynésie, la tour de toutes les discordes

Une réunion d’information s’est déroulée le vendredi 15 septembre à Teahupoo, entre la ministre des Sports, le comité organisateur et la population. L’objectif : faire le point sur les travaux en vue des jeux olympiques de 2024. Parmi les projets présentés, celui de la nouvelle tour des juges ne fait pas l’unanimité.

G.Tautu / H.Buluc / M.Gamblin • Publié le 16 septembre 2023 à 12h53, mis à jour le 16 septembre 2023 à 14h41

Depuis que Teahupoo a été annoncé comme site des épreuves de surf des JO 2024, le monde a les yeux rivés sur la presqu’île de Tahiti, à plus de 15 000 kilomètres de Paris. Le spot va accueillir des milliers de visiteurs. Un événement inédit qu’appréhendent forcément les habitants.

Dans un vœu de « transparence », la ministre des Sports Nahema Temarii, accompagné d’autres membres du gouvernement et des représentants du comité organisateur, a présenté les travaux en cours sur le spot des JO 2024, devant près de deux cents habitants de Teahupoo très attentifs.

La ministre des Sports, Nahema Temarii, a été très attentive aux demandes de la population, vendredi 15 septembre, à Teahupoo. • ©GT / Polynésie la 1ère

Dans la salle omnisports de la commune, les administrés ont pu prendre connaissance des plans d’aménagements de la Marina de Teahupoo et…de la nouvelle tour des juges en aluminium, à côté de celle en bois déjà installée.

Cet équipement va coûter cher -547 millions de francs- et va surtout laisser des traces. Un poteau de 20 centimètres restera après le démantèlement de la tour. C’est ce point précis, et plus généralement l’impact sur l’environnement qui inquiète la population. 

Après le retrait de la tour à l’issue de l’épreuve de surf des JO 2024, un poteau devrait rester dans le paysage… • ©Paris 2024.

« Quand la tour est monté, on ne le voit pas. Mais au moment de la démonter, il resterait un poteau. L’objectif aujourd’hui, c’est de remercier les habitants qui nous ont alerté parce-qu’en fait, ce poteau n’avait pas fait l’objet de discussions chez nous, et de proposer des solutions » souligne la ministre.

Pour Moana David, qui « travaille avec la WSL depuis vingt ans », la solution serait d’enlever ce poteau. Cette option représente un coût supplémentaire de 8 millions de francs, a indiqué la ministre.

Les prestataires touristiques ont profité de cette réunion pour exprimer leur déception quant au choix de loger les surfeurs sur un bateau de croisière plutôt que sur l’île.

En outre, Teahupoo devrait aussi accueillir une « fan zone » d’une capacité de 500 personnes, agrémenté d’un écran géant, ainsi que 600 policiers et gendarmes pour assurer la sécurité. Que de projets ambitieux pour une commune encore préservée… Les épreuves de surf se dérouleront sur quatre jours, du samedi 27 juillet au mardi 30 juillet 2024.

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Source : NC la 1ère

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