L’équipe médicale dans les starting-blocks

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Les quatre médecins et six kinésithérapeutes de la délégation calédonienne se préparent actuellement pour les Jeux du Pacifique. Une équipe qui sera là pour prendre soin des athlètes – et de l’encadrement –, de la bobologie aux problèmes plus sérieux.

equipe medicale

Une partie de l’équipe médicale, le 22 juin, lors du regroupement des Cagous.

On l’appelait Koh-Lanta en 2015, Mc Do en 2017 ou encore Star Ac’ en 2007. Des noms de code mi-mystérieux, mi-potaches, qui cachent en fait le local où sera regroupée l’équipe de médecins. « J’avais eu cette idée en 1991 lors de mes premiers Jeux en Papouasie, se souvient, amusé, le docteur François Lallemand, 72 ans, qui sera encore une fois à la tête de l’équipe de médecins cette année. C’est pour désacraliser un peu la chose, apporter un peu de légèreté. On verra comment on l’appellera cette année. » Mais c’est là que s’arrête l’amusement car le reste est pris très sérieux. À moins d’un mois de l’échéance, les derniers préparatifs sont en cours. « Le travail consiste surtout à rassembler un stock de médicaments pour le départ, explique Dr Lallemand. Il s’agit surtout d’antibiotiques pour les infections. Et puis, il faut aussi qu’on récupère les autorisations d’usage à des fins thérapeutiques (AUT) pour les athlètes qui ont des traitements chroniques qui pourraient être considérés comme du dopage. Je pense aux asthmatiques par exemple. »

Pour le reste, le médecin se veut rassurant. « Il n’y a pas de maladie particulière aux Samoa. Rien de différent de chez nous. Le seul conseil que je donne, c’est de bien faire attention de boire de l’eau en bouteille. »

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Un milliers de consultations

L’équipe médicale est un maillon indispensable au bon fonctionnement de la délégation. En 2015, les médecins avaient effectué 223 consultations. « Pour les trois quarts, il y avait de la traumatologie, de l’ORL (angines, rhinites, otites…) et de la dermato (contusions) », détaille l’ancien médecin militaire, qui explique que partir aux Jeux pour un médecin, c’est « comme partir en opération extérieure dans l’armée ». Les kinésithérapeutes, eux, sont encore plus occupés. À Port-Moresby, ce sont 1 128 actes qui ont été recensés. Il faut dire que les sportifs ne comptent pas leurs efforts et que les corps sont mis à rude épreuve lors des différentes compétitions. Du coup, l’équipe est plus étoffée. Si les médecins sont deux par semaine, donc quatre au total, les kinés sont six, menés par Benjamin Tilliez, et seront en permanence cinq sur place.

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Attention au cannabis !

Pour les Jeux, le CTOS a décidé de frapper un grand coup concernant le cannabis. Pas question qu’un athlète calédonien soit contrôlé positif lors d’un test antidopage une fois aux Samoa. Alors pour éviter le problème, une grande campagne de dépistage est en cours.

Des tests qui se font déjà habituellement, dans le cadre des contrôles antidopage officiels durant les compétitions locales. Mais ici, c’est la quasi-totalité des athlètes qui doivent s’y plier.

Des contrôles positifs ont déjà été observés. Dans ce cas, chaque ligue a le choix : soit elle écarte l’athlète concerné, soit elle lui laisse une seconde chance pour un second contrôle. Le cannabis peut en effet rester près de trois semaines dans les urines.

Source : CTOS.nc

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