Olivia Vaitanaki, la faiseuse de championnes

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À la tête du pôle espoir de handball depuis son ouverture en 2015, Olivia Vaitanaki a la peau dure. Avec son caractère bien trempé, l’ancienne joueuse professionnelle sait où elle va et ça se voit.

VTNK-Hand

« Je suis exigeante, je le sais, mais l’objectif, c’est la performance. » À 37 ans, Olivia Vaitanaki ne prend pas de pincette. Mère de deux filles, elle est du genre direct et c’est sans doute ce qui a fait, et fait toujours, sa force.
Aujourd’hui, elle peut déjà se targuer, en cinq saisons, d’avoir formé trois joueuses qui évoluent aujourd’hui en équipe de France jeunes, dont Suzanne Wajoka, l’un des rouages du club de Fleury en D1 et un joueur en équipe de France Jeunes de beach handball qui évolue à Nîmes.
« C’est le contrat dès le départ en arrivant au pôle, explique Olivia. Le haut niveau, c’est difficile. Et si les jeunes ne sont pas confrontées à ça aujourd’hui, alors qu’ils sont dans un environnement qui leur est favorable, une fois partis en Métropole, ce sera impossible pour eux. »

Le handball par accident

Il faut dire qu’Olivia Vaitanaki sait de quoi elle parle. Arrivé complètement par hasard dans la discipline à 14 ans, via l’UNSS et alors qu’elle « suivait ses deux grandes sœurs pour se faire plaisir », elle se découvre une passion pour ce sport.
« Avant, je faisais surtout de l’athlétisme, se souvient-elle. Et dans le hand, j’ai retrouvé les sensations de lancer, de course et de saut, mais avec un aspect collectif qui me correspondait plus. »
Les choses s’enchaînent alors très vite puisqu’une fois licenciée au club de Vannes, on lui propose un stage avec l’équipe de France jeune et un accès au pôle espoir de Brest. « Je ne peux pas dire que j’ai passé un bon moment lors de ce stage, explique-t-elle. Pour moi, le hand, c’était du plaisir et je suis tombée dans le monde du haut-niveau. Mais comme j’aime l’entraînement et progresser, j’ai continué. »
Alors qu’elle doit entrer au lycée, ces parents préfèrent qu’elle reste dans le voisinage une année de plus et ce n’est qu’en première qu’Olivia intègre le pôle. Et avec succès. Une période qui va lui forger son caractère. « En tant qu’Océanienne, j’étais de nature discrète, je ne voulais pas me mettre en avant. C’est le haut-niveau qui m’a endurcie, avant j’étais un Bisounours (rires). »

Fleury, ville de cœur

Dès sa sortie du pôle, après le bac, au début des années 2000, les clubs se manifestent pour recruter cette demi-centre, qui avait commencé comme arrière gauche. Elle choisit alors de rester en 2e division avec le Brest Penn Ar Bed. « L’avantage, c’est que je connaissais déjà la structure, mais aussi, en ne partant pas tout de suite en première division, je savais que j’aurais du temps de jeu. » Pari gagnant puisqu’elle devient l’une des joueuses qui comptent dans l’antichambre de l’élite.
Elle y accédera ensuite en 2006 en signant à Fleury, son club de cœur. Au cours de sa carrière, elle jouera dans d’autres clubs – à Lyon, Nantes ou Bordeaux – mais toujours reviendra à son premier amour. « Je ne m’entendais pas forcément avec certains coaches », explique-t-elle.
À chaque fois donc, la boussole indique Fleury et c’est finalement dans ce club qu’elle se voyait continuer sa carrière une fois les terrains quittés. « Je pensais jouer pour la réserve et entraîner les jeunes. »
Une proposition va lui faire changer d’avis : celle de la fédération française qui lui propose alors de prendre les commandes du pôle calédonien. Née en Calédonie, partie un an après dans le sillage d’un papa militaire, Olivia Vaitanaki fait alors son retour au pays. Avec l’objectif de former des futurs championnes. La boucle est bouclée.

Son palmarès

Équipe de France jeunes

Équipe de France Espoirs

Vainqueur de la Coupe d’Europe avec Mios Biganos (LFH) en 2011

Vice-championne de France LFH avec Fleury-les-Aubrais en 2013

2 fois finaliste de la Coupe de la Ligue :
– en 2006 avec Fleury les aubrais (LFH),
– en 2011 avec Mios Biganos (LFH).

Les sportifs de haut-niveau en Métropole issus du pôle espoirs handball de Nouvelle-Calédonie :

Suzanne Wajoka (centre de formation de Fleury Loiret Handball, équipe de France juniors) ;

Cassidy Chambonnier (CJF Fleury Loiret Handball, site excellence au centre Val de Loire EDF Jeunes) ;

Norah Folituu (CJF Fleury Loiret Handball site excellence au centre Val de Loire EDF Jeunes) ;

Jean-Philippe Takaniua (USAM Nîmes, pôle espoirs Nîmes EDF Jeunes Beach) ;

Thérèse Lolou (JS Trois Rivières, site excellence Antilles-Guyane).

Source : CTOS.nc

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