Risque requin et épreuves sportives nautiques : la difficile équation

La crise requin n’épargne pas le monde associatif qui tente d’adapter ses épreuves sportives à un risque devenu permanent. Tour d’horizon des ligues et des solutions qu’elles proposent pour poursuivre les pratiques en sécurité.

Erik Dufour, Nicolas Fasquel (Loreleï Aubry) • Publié le 28 février 2023 à 19h18, mis à jour le 28 février 2023 à 19h33

Déjà annulée l’an dernier pour cause de crise covid et de travaux sur la promenade, la traversée anse vata/îlot canard n’aura pas lieu non plus cette année. En cause, les trois récentes attaques de squales dont une mortelle, survenues en l’espace de seulement trois semaines dans la baie de l’Anse Vata. Après ces drames, force est de reconnaître l’impossibilité d’assurer une pleine sécurité pour plus de sept cents nageurs sur un si vaste périmètre. La ligue de natation a donc choisi de déplacer ses épreuves. « En avril, on va faire une eau libre à Yaté. C’est pas la même organisation car c’est un lac donc en termes de bateaux c’est compliqué, mais la sécurité sera meilleure… même s’il y a d’autres risques. » annonce Sébastien Baldovini, président de la ligue de natation.

La saison de triathlon débute le weekend prochain avec une épreuve à la côte blanche. La baignade pourrait être a nouveau autorisée a partir de vendredi, et les organisateurs assurent que l’épreuve aura bien lieu même si la natation devait être annulée. L’évènement serait alors transformé en un duathlon. Et en cas de baignade possible, un dispositif de sécurité a été imaginé avec surveillance au dessus et au dessous de l’eau. 

« Avant chaque épreuve, pendant une demi heure, il y aura des plongeurs qui iront quadriller de manière scrupuleuse et vraiment très attentive le périmètre de la compétition et bien au delà même du périmètre de compétition de manière à repérer éventuellement la présence d’un requin. » explique Eric Meunier, président de la ligue de triathlon. Et de poursuivre, « Ensuite pendant la course, ils resteront au delà du périmètre de compétition de manière, là aussi, à effectuer une surveillance tout au long de la compétition. »

De son côté, l’association Nouméa Glisse a stoppé les compétitions de type transchenal depuis déjà quatre ans. Mais elle a prévu l’organisation d’une manche de Coupe de monde de windsurf pour la fin de l’année. Là encore, difficile de sécuriser un plan d’eau et comment honorer ce rendez-vous international avec un danger permanent ? Stéphanie Bouquillard, présidente de l’ASPTT Nouméa Glisse avance une idée. « Le plan b qui permet de réduire au maximum le risque, qui permet de mieux observer, surveiller, prévenir le risque, c’est d’être sur des zones peu profondes avec une bonne visibilité et une surveillance permanente par drone, avec des bateaux qui tournent sur des platiers mais pas au niveau du littoral proche de Nouméa. » 

Autant de pistes de solutions pour tenter de répondre à un problème de sécurité vitale et de responsabilité. Un casse-tête autant pour les pratiquants des sports nautiques que pour les pouvoirs publics. 

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Source : NC la 1ère

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