Henriques : « Tous les jours, on me tapait sur la tête »

Dans un long entretien à L’Equipe, la future-ex présidente du CNOSF Brigitte Henriques revient sur les conditions de son départ de l’instance et défend son bilan, estimant qu’elle n’avait pas d’autre choix que de démissionner.

Le 29 juin prochain, Brigitte Henriques quittera officiellement ses fonctions de présidente du CNOSF, deux après avoir été élue et un peu plus d’un mois après avoir annoncé qu’elle démissionnait, lors de l’Assemblée générale. Ce jeudi, la future-ex présidente s’exprime dans les colonnes de L’Equipe, et affirme qu’elle n’avait tout simplement pas le choix de démissionner : « Ce n’était plus tenable, il fallait protéger l’institution, parce qu’en face il n’y avait plus de limites dans la volonté de détruire ce qu’on avait mis en place et de me détruire, moi. Donc, je suis sortie la tête haute, digne, forte. Je n’avais pas envie que le CNOSF reste dans la machine à broyer et que les acteurs de terrain soient victimes de ces dommages collatéraux, de cette horreur, de cette violence. Il fallait défendre l’image du sport français et l’intérêt des athlètes. » Si Brigitte Henriques retient des bons moments de son mandat, comme lorsqu’elle a annoncé à Clarisse Agbegnenou et Samir Aït Saïd qu’ils seraient les porte-drapeaux de la délégation française aux JO de Tokyo, elle reconnait aussi que dès novembre 2021, l’ambiance s’est dégradée au sein de l’instance dirigeante du sport olympique français : « J’ai eu le sentiment, tous les jours, que l’on me tapait sur la tête pour ne pas que cela fonctionne. Comme il s’agissait de gens très proches de moi, cela m’a perturbée, à partir de novembre 2021, parce que je ne comprenais pas du tout ce qui se passait. Au foot, si on joue contre son camp, on perd. Essayer de contrer cette entreprise de destruction permanente a été 20 % de mon travail. »

Henriques : « Je n’ai pas du tout envie de me projeter sur l’après »

Brigitte Henriques est également revenue sur l’une des polémiques qui a entaché son mandat, concernant son attestation signée en faveur du président de l’époque de la Ligue du Centre, Jacky Fortépaule, accusé de harcèlement moral et sexuel, alors qu’elle était vice-présidente de la FFF : « Toute ma vie, j’ai été du côté des victimes, et je le serai toujours. J’ai été une victime moi-même, je me suis battue pour que le monde change, pour que la parole se libère. La lettre de soutien dont on m’accuse, et qui visait à reconnaître le travail effectué, mais pas à exonérer la moindre faute, surtout pas, je l’ai rédigée à un moment où ma vie était un tsunami, un moment où j’ai perdu mon frère, puis mon père et enterré mon mari. On voudrait que j’aie eu conscience de tout, que je sache tout ce qui se passait, mais je n’étais presque pas à la FFF, à ce moment-là, j’essayais de survivre et de me reconstituer, avec mes filles. » C’est avec ses filles que Brigitte Henriques va désormais pouvoir passer beaucoup de temps, mais pas question pour elle de donner son avis sur son probable successeur, le président de l’Union cycliste internationale David Lappartient : « Je n’ai pas du tout envie de me projeter sur l’après, parce que je dois déjà mettre un point final à mon propre mandat, mais je souhaite à tous ceux qui prendront la suite de réussir. »

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Source : Sports.fr

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