Émeutes, le Tour de France se prépare

La situation sociale tendue qui occupe l’actualité française depuis mardi et la mort du jeune Nahel, préoccupe plusieurs éléments du Tour de France. La direction et les coureurs restent vigilants.

Le décès de Nahel, tué mardi par un policier du côté de Nanterre lors d’un contrôle routier, a provoqué une flambée de violence. Depuis le tragique évènement, des émeutes ont eu lieu à divers endroits de l’Hexagone, provoquant destruction et scènes de pillage. Dans ce contexte particulièrement tendu, le Tour de France et ses différents protagonistes ne sont pas forcément sereins. Alors que l’édition 2023 de la Grande Boucle s’est élancée samedi à Bilbao (Espagne), le retour sur les routes françaises n’est pas forcément fait pour rassurer. Vendredi, le directeur de l’épreuve, Christian Prduhomme, avait déjà dit son état d’inquiétude. D’autres hommes ont depuis pris la parole.

Dans des propos relayés samedi par RMC, Bryan Coquard a lui aussi exprimé ses craintes. « On en parle entre nous, a confié le coureur de la Cofidis. Chacun a son avis et ça reste dans le bus. Mais bien évidement que cela nous préoccupe. Après, pour l’organisation du Tour, on ne peut pas dire que ça ne nous inquiète pas. Mais on n’a aucun pouvoir là-dessus, donc on verra ce qu’il se passera. » Même son de cloche chez son directeur d’équipe, Cédric Vasseur qui a confirmé que « oui, il y a de l’inquiétude parce que le Tour est forcément une cible. […] Là c’est le chaos total. Les gens mal intentionnés derrière ça n’ont pas peur d’essayer d’attaquer le Tour. »

« On ne touche pas au Tour »

De son côté, Jean-René Bernaudeau a lui aussi dit sa crainte. « Je soutiens fortement les institutions. On ne peut pas être rassurés avec des gens qui sont sans règle. Je pense que la République doit reprendre le dessus. » Le manager de la formation TotalEnergies a ensuite conclu : « Il y a eu un mort, c’est dramatique. Mais il y a aussi des choses qui ne vont pas bien. Ça me touche beaucoup. Je ne suis pas inquiet parce que ce sont des gens qui jouent sur la peur. On ne touche pas au Tour, donc j’espère que les moyens seront mis en place. La peur peut changer de camp. »

Source : Sports.fr