Mondial féminin de football : les confidences d’Amel Majri

L’internationale française joue pour la troisième fois consécutive une Coupe du Monde, mais l’expérience australienne a une part d’inédit : elle la vit aux côtés de sa fille de tout juste un an. Rencontre avec une joueuse focalisée sur la compétition, tout en savourant le bonheur de pouvoir être proche de son enfant.

Martin Charmasson • Publié le 27 juillet 2023 à 10h02, mis à jour le 27 juillet 2023 à 10h39

Maryam n’était pas dans les tribunes de l’Allianz Stadium de Sydney dimanche dernier. Une quinzaine de jours après avoir fêté son premier anniversaire, elle dormait paisiblement loin de l’enceinte où sa mère, l’une des tricolores les plus expérimentées du groupe, débutait le premier match des Bleues face à la Jamaïque. C’est assez exceptionnel : Amel Majri vit la plus grande épreuve de football féminin, qui rassemble 32 sélections et 736 joueuses, à proximité de sa fille.  » Je n’aurais jamais imaginé vivre une Coupe du Monde avec elle. Ce n’est que du bonheur, et de l’organisation aussi, mais c’est bien fait. Je suis contente, elle est à mes côtés, tout est bien pensé pour que moi, je puisse performer, et la retrouver après » confie Amel.

Chaque journée est cadencée par des séances d’entraînement, de récupération et d’analyse vidéo. Quand un temps libre se crée, la défenseur ou milieu gauche en profite pour retrouver son enfant, couvé par une nounou. « J’essaye d’aller la voir en début de soirée, avant d’aller me coucher. Cela me fait du bien parce que durant la journée, ce n’est pas possible. On a nos séances et le repas en commun, et des fois je tombe sur elle alors qu’elle fait sa sieste. Tant qu’elle s’acclimate comme il se doit, c’est le plus important pour elle. » Devenir mère en pleine carrière professionnelle est un cas assez rare et emmener son enfant à une Coupe du Monde est une première pour une internationale française ; de quoi susciter l’intérêt d’autres joueuses.

On échange, mais la maternité est une chose très personnelle. Vu comment les choses se déroulent pour moi, et que cela se passe bien, j’espère que ça donnera des idées. On ne sait pas ce que l’avenir réserve pour certaines.

Amel Majri

Une internationale qui reste concentrée sur le Mondial et le deuxième match à venir capital dans le groupe F face aux Brésiliennes. Leur démonstration devant le Panama (4-0) marqué par un triplé d’Ary Borges et un but collectif fantastique les place en tête du classement avec beaucoup de confiance. Des adversaires qu’Amel Majri connaît bien. Elle était titulaire au poste de latérale gauche lors du succès des Bleues contre elles, en 8e de finale du dernier Mondial en France. « C’est un bon souvenir parce qu’on avait franchi ce tour. Un match intense, qu’on avait gagné après prolongation 2-1. C’est une équipe qui nous ressemble, des matchs qu’on aime beaucoup parce que c’est une formation qui sort, on peut jouer dans leur dos. Ce sont des matchs assez serrés. »

Dans le couloir gauche, les Bleues se retrouveront notamment face à Tamires : un élément central dans le succès obtenu contre le Panama, à l’origine de plusieurs buts. « C’est une joueuse qui monte beaucoup. De manière générale, elles sont techniques, et avec Marta, elles ont aussi de l’expérience. Elles ont chacune des qualités, c’est une très belle équipe. »

L’équipe de France, de son côté, est toujours dans l’incertitude de la participation ou non de la capitaine Wendie Renard, touchée au mollet et cantonnée aux exercices de vélo ces deux derniers jours. Un pilier, qui avait inscrit quatre buts en cinq matchs lors du dernier mondial. « On connaît ses qualités, et d’abord sa taille (1m87). C’est un atout défensivement et offensivement. Elle peut faire très mal sur les corners et les coups de pieds arrêtés. Derrière, c’est la taulière. Elle a une immense expérience avec quatre mondiaux disputés. Wendie, c’est une figure, un vécu, qu’elle transmet en tant que capitaine et en tant que personne. On est contente de l’avoir à nos côtés. » 

Si elle venait à être absente, d’autres cadres prendront le relais pour guider leurs coéquipières, à commencer par Eugénie Le Sommer, rentrée la semaine dernière dans l’histoire. Elle a battu le record de sélections en Coupe du Monde (17), ce qui lui vaut l’admiration d’Amel Majri.  » Elle détient maintenant ce record-là et celui de meilleure buteuse. Elle continue à battre des records, et c’est bien pour elle, comme pour nous. Cela apporte de la confiance d’avoir des joueuses comme ça autour de nous. Eugénie, c’est un exemple pour toute attaquante. C’est quelqu’un d’exemplaire sur et en dehors du terrain. » 

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Source : NC la 1ère

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