Dopage: Séisme sur le Tour de France

La plus grande affaire de dopage de l’histoire du Tour de France s’apprête à éclater lorsque le 8 juillet 1998, Willy Voet, un soigneur de l’équipe Festina, est intercepté par la police avec une cargaison de produits dopants.

Alors que les hommes d’Aimé Jacquet concentrent tous les regards à l’aube de leur demi-finale de Coupe du monde face à la Croatie, un premier coup de tonnerre résonne dans l’Hexagone lorsque Willy Voet, soigneur chez l’équipe Festina, est interpellé au volant de sa Fiat aux couleurs de Festina à 5H40 du matin par des douaniers près de la frontière belge. Le Tour de France doit s’élancer trois jours plus tard de Dublin, en Irlande, et le plus gros scandale de l’histoire de la Grande Boucle est en passe d’éclater.

Car dans le coffre du véhicule, les douaniers découvrent une véritable mine d’or avec pas moins de quatre cents flacons de produits dopants et stupéfiants (235 ampoules d’EPO, 120 capsules d’amphétamines, 82 solutions d’hormones de croissance, 60 flacons de testostérone, des corticoïdes et des amphétamines) contenus dans des sacs isothermes. Pour certains, ce contrôle douanier n’était aucunement inopiné mais consécutif à une dénonciation d’un directeur sportif d’une équipe concurrente.

Et Willy Voet passe aux aveux…

Placé en garde à vue, Willy Voet niera longtemps les faits avant de passer aux aveux au bout de trois jours, reconnaissant un dopage médicalisé au sein de la formation de Richard Virenque. L’affaire Festina peut éclater. Elle débouchera, le 17 juillet, sur l’exclusion de l’équipe après que son manager, Bruno Roussel, avoue à son tour « un système de dopage organisé », puis, deux ans plus tard, sur un procès au terme duquel Willy Voet sera condamné à 10 mois de prison avec sursis et 30 000 francs d’amende et Bruno Roussel à un an de prison avec sursis et 50 000 francs d’amende.

Richard Virenque, seul coureur poursuivi et qui a reconnu pour la première fois avoir utilisé des substances prohibées le 24 octobre 2000 lors de ce procès après avoir toujours nié les faits, est, lui, relaxé par la justice mais écopera de neuf mois de suspension.

Source : Sports.fr

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