Un scandale de match truqué à la Coupe du monde…

Alors que les Boks et les Blacks ont rendez-vous ce samedi en finale de la Coupe du monde, la confrontation des deux rivaux en 1995 avait donné lieu à une immense polémique.

Le choc final entre l’Afrique du Sud et la Nouvelle-Zélande prévu ce samedi soir au Stade de France rappelle de mauvais souvenirs aux Blacks. Si les Néo-zélandais ont remporté les quatre dernières confrontations face aux Springboks, le premier duel entre les deux géants, en finale de la Coupe du monde 1995, avait été remporté par les Sud-africains. Les Blacks, portés par un Jonah Lomu au sommet de son art, avaient pourtant abordé la rencontre dans le costume de favoris, mais avaient finalement été trop juste, s’inclinant 15-12 sur la pelouse de l’Ellis Park.

Et la défaite a été d’autant plus douloureuse pour la Nouvelle-Zélande qu’aux soupçons de dopage qui pèsent sur les Bocks et à un arbitrage très favorable pour le pays hôte s’est ajouté une affaire d’empoisonnement à la veille de la finale. Laurie Mains, le sélectionneur néo-zélandais pour cette Coupe du monde est en effet convaincu que ses joueurs ont été empoisonnés dans leur hôtel à l’approche du match. Le technicien s’était remémoré, en 2016, son retour à l’hôtel alors qu’il était sorti mangé avec les joueurs absents de la feuille de match.

Une mystérieuse employée qui disparaît

« On a passé la porte principale et on a vu Zinzan Brooke marcher vers nous. On a immédiatement compris. Son message pour nous c’était que la moitié de l’équipe se trouvait dans la chambre du médecin en train de vomir ou après avoir eu des maux d’estomac », avait-il raconté, regrettant d’avoir caché la vérité à l’approche du match, «  sa plus grande erreur ».

« On se sentait vraiment confiant sur notre santé et notre condition physique comme nous n’avions pas eu de pépin avant la finale. Et puis ce jour-là je crois que le premier joueur est venu me voir vers 15h, avait raconté le médecin de l’équipe. Moi j’étais bien. Si j’avais été comme les autres, on aurait eu une véritable urgence médicale mais là c’était un vrai défi sanitaire. À minuit, j’avais 26 personnes qui n’étaient clairement pas bien dont le sélectionneur, Laurie Mains. Si on avait dû jouer le vendredi, on n’aurait pas eu d’équipe. Heureusement le samedi on avait 80% des joueurs qui étaient revenus à 80% de leurs capacités. »

« Je pense que c’est l’eau qui a été visée car le repas, c’était des hamburgers. Je ne pense pas que ce soit la nourriture qui ait été empoisonnée. Sûrement le café et le thé, et possiblement l’eau. Même si rien n’a jamais été prouvé, s’était également souvenu Rob Steyn, membre de l’équipe de sécurité des Néo-Zélandais. Je sais ce que j’ai vu… Une équipe de mecs gisant au sol, très, très malades. »

A défaut de communiquer sur l’affaire, Laurie Mains avait voulu avoir le fin mot de l’histoire. « Ma femme connaissait un détective privé en Afrique du Sud. On l’a contacté après notre retour au pays pour voir ce qu’il pourrait trouver, s’il y avait quelque chose à trouver, avait-il expliqué. Il a partiellement réussi puisqu’il a établi qu’une femme noire avait été engagée par l’hôtel deux jours avant notre arrivée et qu’elle avait disparu complètement le jour après notre empoisonnement. Il est apparu dans cette enquête que quelque chose avait été mis dans le café et dans le thé. Les joueurs qui n’en avaient pas bu n’avaient pas été malades, les autres l’avaient été. »

Source : Sports.fr

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